LesInfos 0907 01 juin 2009
Inscriptions à l’annexe 1 : DPA, Métam-Sodium, huile de paraffine… (Freshfel)
Certaines matières actives sont actuellement en discussion au niveau européen. Certaines d’entre elles, importantes pour la protection phytosanitaire des fruits et légumes, et malgré un avis favorable de l’Etat Membre instruisant le dossier, pourraient être menacées de non-inclusion du simple fait de quelques données manquantes. Freshfel a écrit à la Commission Européenne pour attirer l’attention en particulier sur le DPA, le Métam-Sodium et une huile de paraffine. Voir la lettre de Freshfel (in english) et sa traduction rapide en français.
« Certification HVE : l’expérimentation imprime sa marque ! » (FARRE)
Suite au Grenelle de l’Environnement, les pouvoirs publics souhaitent que le plus grand nombre possible d’exploitations agricoles soient certifiées « Haute valeur Environnementale ». Des expérimentations pour tester les pistes envisagées pour les différents niveaux de certification on été menées dans quelques départements.
Dans le cahier de l’agriculture raisonnée n°20 (juin 2009), FARRE rend compte des conclusions et conséquences de cette expérimentation.
Impacts et utilisation durable des pesticides au Royaume-Uni en 2008 (Pesticides Forum)
« Pesticides Forum » (liste des membres, in english), association britannique sur la question phytosanitaire, édite « Pesticides en UK : rapport 2008 sur les impacts et l’utilisation durable des pesticides » (in english) :
nombreuses données et graphiques, évolution de l’utilisation, impact des retraits d’homologation, impact des utilisations abusives sur la faune sauvage, etc. A recommander.
« Risque » versus « danger » par Neil Parish (parlementaire européen)
Dans cette interview vidéo (in english), Neil Parish, député anglais au Parlement Européen critique la nouvelle réglementation européenne basée sur la prise en compte du « danger » et non pas du risque effectif. « Le sel et les détachants sont dangereux, mais sûrs s’ils sont utilisés correctement. La réglementation sur les pesticides devrait raisonner de la même façon ». Il évoque également la semaine sans pesticides en mentionnant a contrario le nécessaire pragmatisme de l’agriculture, par exemple dans la lutte contre le mildiou de la pomme de terre
Pesticides : le double langage du Grenelle (C Bain dans Ouest France)
Sous ce titre, Christian Bain, ex-SRPV Angers, interviewé par Ouest-France, regrette le désengagement de l’Etat de sa mission de prévention en matière phytosanitaire. Ce désengagement laisse le conseil aux seules mains des professionnels davantage portés, selon lui, à « jouer la sécurité et à déclencher les traitements à des seuils de contamination plus faible. »
Association des industries de bio-pesticides
Bio-Pesticide Industry Alliance (BPIA) est l’association internationale des industries produisant des bio-pesticides. Voir leur site (in english)
Gestion des risques phytosanitaires (colloque au Maroc)
L’AMPP (Association Marocaine de Protection des Plantes) organise un colloque « Gestion des risques phytosanitaires des productions agricoles aux échanges commerciaux : nouveaux défis » (9-11 Nov 2009) au Maroc : méthodes de lutte, surveillance et gestion des risques, échanges commerciaux et réglementations.
« L’incroyable faillite du bio français » (Le Point)
Selon cet article du Point, qui s’appuie sur de nombreuses interviews, « Les Français adorent le bio-même s’il leur coûte plus cher-, ils en achètent et en redemandent. Paradoxalement, la deuxième puissance agricole de la planète est incapable de fournir du bio ». « Autre écueil, un grave problème de génération. Les militants des années 70 sont, trente-cinq ans plus tard, en fin de course. Pour reprendre cet exigeant flambeau, il faudra que des jeunes s’installent. Le voudront-ils ? Le pourront-ils ? »
Débat sur le 2-4D aux USA
Pour faire suite aux articles déjà parus dans les Infos (voir LesInfos0904), lisez cet article complet sur Billings Gazette (in english) avec des arguments de fond pour et contre le maintien de l’autorisation de ce désherbant très commun aux USA… et ailleurs dans le monde.
La fraise (espagnole) rançonneuse ou rançonnée ?
« La rançon de la Fraise » est le titre d’une émission récente sur France 5, à charge contre la fraise espagnole. Cette émission est dans la lignée de plusieurs articles circulant ces derniers temps sur Internet (par exemple sur 24pm écologie). Certains faits exacts méritent d’être dénoncés (travailleurs précaires, mauvaises pratiques phytosanitaires dans certains cas…). Mais l’émission et les articles en rajoutent avec des demi-mensonges, des approximations, voire des contre-vérités. On peut ne pas aimer les fraises espagnoles, insipides et dures au palais des français, sans pour autant faire croire qu’il s’agit d’un « fruit empoisonné » !
Il y pire que le mensonge : c’est le mélange du vrai et du faux.
Antibiotiques, pesticides… : tout va à (vau) l’eau (Canal Académie)
Article alarmiste dans le style « rien n’est prouvé mais… » parlant de la présence de médicaments à de l’ordre du nanogramme. Ambigu sur les responsabilités respectives de l’agriculture et des hôpitaux… Mais l’article a le mérite de mettre en évidence que si l’on veut (ou si l’on devait) être alarmiste, il faut l’être au moins autant sur la présence de médicaments, détergents, hydrocarbures, etc. que sur celles des pesticides.
Adivalor : Bilan 2008 des collectes d’EVPP et de PPNU
Les bilans résumés 2008 d’Adivalor de collecte des déchets de l’agrofourniture sont disponibles : Page d’accueil, Emballages Vides de Produits Phytosanitaires (EVPP), Produits Phytosanitaires Non Utilisables (PPNU) et emballages d’engrais (EVPF). 64% des EVPP et 80% des PPNU « historiques » ont été collectés. Le rapport complet est également disponible avec graphiques, illustrations, interviews… La France est championne d’Europe en matière de récupération des déchets d’agrofourniture.
A lire : « Sauvez les OGM », JC Jaillette, Hachette
Dans la présentation de son livre, JC Jaillette, journaliste à Marianne, ancien détracteur des OGM, écrit : « Il est temps d’échapper au discours idéologique, sans pour autant mépriser les questions éthiques posées par les biotechnologies, dont la société, quoi qu’en disent les anti-OGM, s’est très démocratiquement emparée. »
Ecoutez son interview sur Radio Suisse Romande (à la 2° moitié de l’émission).
Selon lui, les détracteurs systématiques « ne tiennent absolument pas compte des données scientifiques » et entretiennent les peurs du public. Pour sa part, il prône une attitude plus équilibrée qui commence à faire son chemin également sur la question phytosanitaire.
A lire : « OGM, le nouveau Graal ? », Pierre Feillet, Belin
Pierre Feillet, chercheur à l’INRA, nous éclaire par un livre conçu comme « un dialogue à quatre voix : le scientifique, l’écologiste, l’industriel et la journaliste. Voir la fiche de présentation du livre.
Maladies orphelines aussi pour les abeilles (Agriculture et Environnement)
Un article d’A&E rapporte les difficultés des apiculteurs réglementairement démunis face à la loque, maladie bactérienne qui touche les abeilles. Une des raisons, invoquée par un centre technique, est le « coût élevé des études scientifiques », prohibitif « pour les abeilles, espèces dites mineures ». Voilà qui rappelle fâcheusement la situation des producteurs de fruits et légumes.
A&E conclut ainsi : « De leur côté, les syndicats apicoles ont pris ce dossier d’autant moins à bras le corps qu’ils ont préféré communiquer sur le thème : « nos abeilles n’ont pas de problèmes sanitaires ». Résultat : laissés à leur propre sort, les apiculteurs en sont réduits à faire ce qu’ils peuvent… quitte à prendre quelques libertés avec la réglementation sanitaire ! »
Glyphosate : G-E Séralini, Monsanto et… l’AFSSA
Une sorte de « Pan sur le Bec ! » pour G-E Séralini, militant anti-pesticides se proclamant chercheur : L’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) a publié un avis dont on peut dire qu’il juge sévèrement son article anti-Glyphosate qu’il avait publié sur Internet en Décembre 2008.
« Des expérimentations in vitro portant sur des modèles cellulaires non validés, non représentatifs exposés directement à des concentrations de produits extrêmement élevées dans des conditions de culture ne respectant pas les conditions physiologiques cellulaires normales. » « Les auteurs sur-interprètent leurs résultats »,… Voir l’avis de l’AFSSA.
Pour une vue plus globale de la personnalité de G-E Séralini, voir cet article d’Alerte-Environnement