Les Infos anciennes archives

LesInfos 1109

17 juin 2011

Les Infos 11-09 du 25 mai 2011

L’expertise scientifique : dossier de liens (B Peiffer)

B Peiffer de la liste hygiène a établi cette liste de liens instructifs sur la question de l’expertise scientifique, ses atouts, ses limites, ses contraintes, etc.  Parmi ceux-ci, il faut signaler en particulier cette communication de C Geslain-Lanéelle, directeur exécutif de l’EFSA (agence européenne de sécurité des aliments), sur la question de l’indépendance des experts et cette thèse de sociologie de J Besançon, CNRS, sur « l’institutionnalisation de l’AFSSA comme organisation-frontière » (frontière entre le scientifique et le politique).

Ces textes permettent de mieux appréhender l’importance et la complexité du rôle des agences d’expertise, souvent attaquées injustement et de façon simpliste.

 

« Certiphyto : 97 % des agriculteurs sondés satisfaits » (Campagnes et Environnement)

Sous ce titre, Campagnes et Environnement commente un sondage auprès des producteurs ayant suivi une formation Certiphyto, mise en place dans le cadre du programme Ecophyto 2018. Exemple de témoignage d’un producteur : « Bon… C’était obligatoire… mais j’ai quand même appris des choses ».

Parmi les points de satisfaction : l’organisation, la diversité et le niveau d’approfondissement, les intoxications possibles, les équipements de protection individuel, la visite d’un local de stockage et de l’aire de remplissage, l’évaluation des risques sur l’exploitation, les aménagements pour limiter les dispersions des produits.

 

« Précaution n’est pas raison » (L’Usine Nouvelle)

Sous ce titre, L’Usine Nouvelle ne veut pas remettre en cause le principe de précaution, mais « ce garde-fou est devenu, au fil des ans, le seul critère pour évaluer l’intérêt d’une technologie. Avec ce prisme déformant, on voit tout simplement le mal partout. (…) il faudrait imposer des devoirs à ce principe. Nous pourrions, par exemple, imaginer que tout rejet d’une technologie oblige l’Etat à accompagner l’émergence de produits ou de techniques de substitution. (…) En somme, pour nous libérer du principe de précaution, il faudrait lui adjoindre un principe d’innovation. »

 

Questions de parlementaires
Quelques questions de parlementaires et les réponses des ministères de l’agriculture ou de l’environnement.
Eviter les conflits d’intérêts à l’EFSA : L Hartong au Parlement Européen

Zones pour la reconnaissance mutuelle et autorisation des pesticides : D Jorgensen au Parlement Européen

Dérogations phytosanitaires 120 jours : C Davies au Parlement Européen

Augmentation du nombre de dérogations 120 jours : F Ries, C Lepage et al. au Parlement Européen

Actualisation des principes d’évaluation des risques des pesticides : D Jorgensen au Parlement Européen

Exigences de données pour pesticides en juin 2011 : D Jorgensen au Parlement Européen

Evaluation des effets toxiques des pesticides : M Tarabella au Parlement Européen

– Transmission de données pour méthodes d’analyse des résidus : P Cochet à l’Assemblée Nationale

Réduction de l’utilisation des pesticides : Mesures compensatoires ? : JP Kucheida à l’Assemblée Nationale

Prolifération des campagnols, moyens de lutte : P Morel-A-L’Huissier à l’Assemblée Nationale

Traitement phytosanitaire et voisinage (réglementation) : P Lang à l’Assemblée Nationale

OGM dans les feux d’artifice (non ce n’est pas un gag !) : F Obermayr au Parlement Européen

Pesticides et leucémie infantile : RL Niculescu au Parlement Européen

Disparition des abeilles (causes diverses, actions de protection) : D Le Mèner à l’Assemblée Nationale

Surmortalité des abeilles, lutte et prévention : R Durand à l’Assemblée Nationale

Pesticides et mortalité des abeilles : A Marty à l’Assemblée Nationale

Pesticides et méthode alternatives : O Rossi au Parlement Européen

Insectides néonicotinoïdes (Clothianidine…) et abeilles : D Jorgensen et G Willmott au Parlement Européen

Insecticides néonicotinioïdes et abeilles : A Smith au Parlement Européen

Insecticides (Cruiser) et abeilles : L Dumont à l’Assemblée Nationale

Contestation de l’autorisation du Cruiser 350 : R Salles à l’Assemblée Nationale

Substances toxiques dans les aliments (signalées par le MDRGF…) : J Domergue à l’Assemblée Nationale

Favoriser le coton bio : O Rossi au Parlement Européen

Faut-il continuer à subventionner France Nature Environnement ? : Y Favennec à l’Assemblée Nationale

Diffusion du chancre bactérien (à pseudomonas PSA) sur Kiwi : R Angelilli au Parlement Européen

 

 

« Terrena et l’Agriculture Écologiquement Intensive » (UNIFA)

Terrena, coopérative de l’ouest de la France, a présenté sa démarche « agriculture écologiquement intensive (AEI) à l’occasion de la journée de la fertilisation de l’UNIFA (Union des industries de la fertilisation). L’AEI s’appuie sur le développement des compétences des producteurs pour réduire le volume et l’impact des intrants (fertilisants, phytosanitaires) tout en maintenant la productivité des cultures.

Voir d’autres présentations de cette journée.

 

Dérogation « 120 jours » pour lutter contre pseudomonas sur kiwi (CSLFLF)

L’inquiétude monte chez les producteurs à propos de Pseudomonas Syringae (PSA), qui se propage en Europe et est responsable du chancre du bactérien du kiwi. Voir par exemple la République des Pyrénées.

Pour protéger les kiwis, le ministère de l’agriculture a autorisé, par une « dérogation 120 jours », un produit à base de Bacillus subtilis, déjà utilisé en vigne, qui pourra être utilisé en complément de l’application de cuivre.

Le collectif « Sauvons les fruits et légumes » s’en félicite mardi dans un communiqué et regrette que des organisations environnementalistes se soient récemment « élevées contre le principe de dérogation ou l’homologation temporaire de produits phytopharmaceutiques. Aujourd’hui, une maladie émergente menace la culture du kiwi en France. Il était temps de faire preuve de pragmatisme et de bon sens pour sauver une production locale ». Voir la France Agricole.

 

Le point sur les méthodes alternatives : les micro-organismes (CTIFL)

« Le point sur les méthodes alternatives » est une revue en ligne du CTIFL (déjà signalée dans LesInfos1014), qui vient de publier une nouvelle fiche pratique : Utilisation de micro-organismes pour la protection des cultures contre les ravageurs et les maladies.
Avec ces fiches pratiques, le CTIFL mène un travail au cas par cas d’évaluation des méthodes alternatives/complémentaires, tenant compte de leur coût, de leur efficacité et de leur impact environnemental.

 

Attention aux maladies (phytosanitaires) émergentes

La presse professionnelle agricole fait état du cri d’alarme du Collectif « Sauvons les fruits et légumes de France ». S’appuyant sur l’exemple du phytophthora du chou, le Collectif affirme : « Les producteurs ont besoin d’outils variés pour prévenir et lutter contre ces maladies. La recherche variétale, les pratiques culturales, les produits phytosanitaires, parmi lesquels les fongicides, sont indispensables ».

Voir par exemple La France Agricole, AgriAvis, Les Marchés.

 

Le livre très noir d’Isabelle Saporta (Agriculture et Environnement)

Le livre noir de l’agriculture d’I Saporta, et les critiques qui en ont été faites, a déjà été mentionné dans LesInfos1106. Sous le titre « le livre très noir d’Isabelle Saporta », Agriculture et Environnement liste de nombreuses incohérences et informations fausses présentes dans son livre, en particulier concernant les productions de pommes et de tomates.

 

MM Robin se fâche tout rouge contre A&E, JF Narbonne et le reste du monde !

Suite de LesInfos1108 où nous signalions l’interview de JF Narbonne par Agriculture et Environnement : MM Robin perd son calme sur son blog (lire aussi les réactions des lecteurs qui n’approuvent pas tous MMR…)

Sous le titre « Hyper MMR, perturbatrice endoctrinienne », D Sauvaître, producteur de pommes, évoque également les emportements de MMR contre tous ceux avec lesquels elle est en désaccord. Elle y révèle son incompétence concernant les perturbateurs endocriniens.

 

Pour sourire (jaune (sic !)…) : La Chine s’inquiète pour ses pastèques… qui explosent

Plusieurs journaux se sont fait l’écho de cette épidémie d’explosion de pastèques en Chine, due principalement aux conditions atmosphériques sur des variétés sensibles, mais que la rumeur chinoise, inquiétée par des scandales alimentaires récents, attribue à l’utilisation d’un facteur de croissance. Voir par exemple Le Monde ou Sur la toile (avec vidéo in English).

Les médias qui ont repris cette information sans recul prennent-ils leurs lecteurs moyens pour des courges ?