« Ambassadeurs de la croissance durable »(Christiane Lambert, FNSEA)
Agrican (agriculture et cancer) (suite)
Questions de parlementaires
« La résistance n’est pas sans effet » (Pesticide Information)
« Bayer CropScience Iberia regrette le manque de coordination ministérielle »
« Moins d’agriculteurs, c’est aussi moins de biodiversité » (La Croix)
Les entretiens de l’AEI : répondre au changement global (24-26 octobre 2011, Angers)
Azadirachtine (huile de neem) (dossier de liens, B Peiffer)
Préparations naturelles peu préoccupantes, Dossier de liens (B Peiffer)
A lire : Confessions d’un démissionnaire de Greenpeace (in English) (Patrick Moore)
A lire : Le fanatisme de l’apocalypse, Pascal Bruckner, Ed Grasset
Fais-moi peur : « pesticides : faut-il avoir peur des fruits et légumes ? » (Bio-Addict)
Pour sourire : « The pig show », lipdub par les jeunes producteurs d’Aveltis
« Ambassadeurs de la croissance durable »(Christiane Lambert, FNSEA)
Campagnes et Environnement a ainsi titré une interview de Christiane Lambert, 1° vice-présidente de la FNSEA, sur le nécessaire dialogue des agriculteurs avec la société civile et les pouvoirs publics.
Pour elle, ce dialogue doit être mi-offensif, mi-défensif. « Nous sommes offensifs pour expliquer les solutions que nous avons développées afin d’accompagner la croissance verte. (…) Nous avons aussi installé en marge de nos parcelles des zones de biodiversité et réduit les usages d’intrants. (…) Quant à l’attitude mi-défensive, elle s’attache à rappeler les fondamentaux : l’agriculteur est d’abord un acteur économique (…) Dans de nombreux domaines, l’empilement réglementaire conduisant à l’incohérence des mesures imposées et à la complexification des procédures rend les projets impossibles ! (…) Il faut retrouver plus de réalisme. »
De ses déclarations, on pourra aussi retenir : « On ne trouvera pas les solutions aux problèmes environnementaux avec les recettes d’une agriculture nostalgique. Les agriculteurs sont des scientifiques, des écologistes de terrain. »
Agrican (agriculture et cancer) (suite)
Après avoir simplement rendu compte des premiers résultats, certains titres de la presse grand public reprennent des arguments du MDGRF. Exemple : « l’étude Agrican fait polémique » selon 20minutes.fr.
Le blog ma-vie-toxique, lié à l’Express, fait particulièrement fort avec « Agrican : l’étude qui ne sert à rien pour l’instant ». Il accuse les auteurs de faire paraître l’étude en 2 temps pour pouvoir annoncer avec un fort impact médiatique la bonne nouvelle, quitte à devoir annoncer la catastrophe forcément prévisible dans un 2° temps avec moins d’impact médiatique. Quel machiavélisme de la part de P Lebailly !! Avec en plus la reprise d’une vieille émission vidéo avec F Veillerette de Générations Futures comme expert…
G Gaudin dans Référence Environnement, dans « Pesticides et cancer : les résultats d’Agrican se font attendre » (accès restreint), est beaucoup plus équilibrée. Après avoir donné la parole à P Lebailly sur les raisons factuelles qui entraînent un certain retard des résultats, elle donne la parole à P Choutet, MSA,qui souligne par exemple : « Agrican ne traite pas uniquement des pesticides et ne représente par ailleurs pas la seule étude au niveau mondial. Nous n’attendons pas ses résultats, ni l’obtention de certitudes sur les risques encourus par la profession agricole, pour avancer dans le domaine de la prévention et celui de la prise en charge ». Le Pr G Lasfargues, ANSES, explique, quant à lui, en quoi les évolutions de la réglementation (procédure globale de mise sur le marché des pesticides, obligation de tenue de registre…) « est très utile pour la prévention et la réparation des maladies professionnelles liées à l’exposition aux pesticides ».
Questions de parlementaires
Quelques questions de parlementaires et les réponses des ministères de l’agriculture ou de l’environnement.
– Arboriculture biologique et arrêté du 12 septembre 2006 : J Remiller à l’Assemblée Nationale
– Rendre réaliste l’arrêté du 12 septembre 2006 (vent) : P Jeanneteau à l’Assemblée Nationale
– Arrêté du 12 septembre 2006 : validité du délai de ré-entrée ? : P Jeanneteau à l’Assemblée Nationale
– Lutte contre la cercosporiose du bananier : A Marie-Jeannne à l’Assemblée Nationale
– Homologation des préparations naturelles peu préoccupantes : JM Pastor au Sénat
– Risques liés à l’utilisation de pesticides en arboriculture intensive : P Madrelle au Sénat
« La résistance n’est pas sans effet » (Pesticide Information)
Sous ce titre (in English), Pesticide Information analyse le phénomène de la résistance des ravageurs aux moyens chimiques que les humains utilisent. Le phénomène n’est pas limité à l’agriculture : super-souris résistantes aux rodenticides, moustiques résistants aux insecticides… En agriculture, des techniques permettent de lutter contre cette résistance : traitements uniquement si nécessaire, zones refuges, alternance ou combinaison des matières…
« Bayer CropScience Iberia regrette le manque de coordination ministérielle »
Sous ce titre (en español, traduction automatique en français), le Diariocritico de la Comunitat Valenciana rend compte du désarroi de Bayer CropScience (BCS) en Espagne : « Le manque de coordination entre les ministères concernés, l’absence d’une entité spécifique et le manque de ressources en personnel ralentit l’homologation des nouveaux produits phytopharmaceutiques ». Le PDG de BCS constate que l’homologation prend en moyenne 5 ans en Espagne contre 1 à 2 ans dans d’autres pays européens, ce qui est un désavantage concurrentiel pour l’agriculture espagnole. Il ajoute : « il y a des cas exceptionnels, pour lesquels la soi-disant «reconnaissance mutuelle» s’applique » de sorte qu’un produit homologué dans un pays est automatiquement enregistré dans un autre, mais «dans la pratique ce n’est pas encore un processus bien établi et il n’y a pas d’exemples frappants ».
BCS déclare cependant vouloir développer son activité en Espagne et maintenir ses efforts d’investissement.
« Moins d’agriculteurs, c’est aussi moins de biodiversité » (La Croix)
Sous ce titre, La Croix rend compte de la publication des résultats du dernier recensement agricole sous le regard de A Lebreton, de la FNH (ex-fondation, Nicolas Hulot) et de JC Bévillard (France Nature Environnement). Ils dressent un tableau plutôt négatif de leur point de vue et constatent que la baisse du nombre d’exploitations ne signifie pas un « retour à l’état naturel ». Au contraire : le nombre des exploitations « moyennes et grandes spécialisées en céréales et oléoprotéagineux » a lui tendance à augmenter ; « le regroupement des parcelles a plutôt tendance à favoriser la mécanisation et la disparition des haies et des bordures végétales, qui sont des refuges de la biodiversité ».
Ils dressent le même constat négatif que la plupart des organisations agricoles sur trois points essentiels :
– L’imperméabilisation des sols convertis en zones commerciales, infrastructures routières, lotissements, a un effet négatif. « Les lois Grenelle et la loi de modernisation agricole de 2010 tentent de lutter contre l’artificialisation des sols, mais sans résultat pour le moment », constate Jean-Claude Bévillard.
– L’infime partie d’anciennes terres agricoles livrée chaque année à l’embroussaillement, et à terme à la forêt n’est pas forcément bon sur le plan environnemental.
– Mais surtout, « La déprise agricole concerne surtout les zones de montagne, dans lesquelles les petits éleveurs n’arrivent plus à subsister, rappelle Amandine Lebreton. Or avec les prairies de montagne, l’agriculture avait créé un écosystème en équilibre, qui est menacé par ces changements. »
Cependant, toujours selon eux, l’évolution actuelle peut présenter un avantage. « La question des pratiques agricoles est essentielle, assure ainsi Christian Huygue. Ce sont souvent les petites exploitations, menées par des exploitants âgés, qui passent le relais. Les agriculteurs qui prennent la relève ont des niveaux de formation plus élevés et une plus grande capacité à innover. On constate ainsi qu’ils ont des pratiques plus raisonnées dans l’utilisation des engrais et des produits phytosanitaires, pour des motivations à la fois économiques, environnementales et même sanitaires. »
On ne peut qu’approuver…
Les entretiens de l’AEI : répondre au changement global (24-26 octobre 2011, Angers)
Les entretiens 2011 de l’AEI (agriculture écologiquement intensive) se dérouleront du 24 au 26 octobre à Angers : programme, inscription
Outre la projection du film « un monde à nourrir », table ronde d’ouverture, et la journée de mercredi principalement orientée sur les aspects économiques, 6 ateliers se dérouleront le 25 octobre, dont :
– Atelier Réduction de l’emploi de pesticides, avec Antoine Herth (député, spécialiste du bio contrôle), Myriam Laurent (chambre régionale PDL sur Ecophyto 2018),Jean Marie Meynard (INRA), un membre de la DREAL (à préciser), témoignage de 2 agriculteurs en viticulture et arboriculture (à préciser).
– Atelier Une horticulture écologiquement intensive et végétal spécialisé avec D Veschambre (SNHF), Jacques My (union des entreprises du jardinage), des horticulteurs de la région (à préciser), témoignage sur un verger écologiquement intensif (à préciser)
Azadirachtine (huile de neem) (dossier de liens, B Peiffer)
Le dossier de liens dans l’encadré a été établi par B Peiffer de la liste hygiène. Il recense de nombreux liens scientifiques et/ou réglementaire concernant l’huile de neem. Parmi ceux-ci, on pourra retenir : FORUMPHYTO 07/05/11 Situation de l’huile de neem et de l’azadirachtine en France. Beaucoup de liens antérieurs indiquent une non-inscription de l’azadirachntine à l’annexe 1 de la…
Préparations naturelles peu préoccupantes, Dossier de liens (B Peiffer)
Le dossier de liens dans l’encadré a été établi par B Peiffer de la liste hygiène. Il recense de nombreux liens principalement réglementaires concernant les « préparations naturelles peu préoccupantes » (PNPP) Parmi ceux-ci, on pourra retenir : – JO SENAT 11/08/11 Question écrite n° 18542 Procédure d’homologation des préparations naturelles peu préoccupantes – NOTE DE SERVICE DGAL/SDQPV/N2011-8095 Date: 18 avril 2011 Liste…
A lire : Confessions d’un démissionnaire de Greenpeace (in English) (Patrick Moore)
Confessions d’un démissionnaire de Greenpeace : comment de venir un environnementaliste pertinent (in English) est le titre complet du livre écrit par Patrick Moore. P Moore y explique pourquoi 15 ans après en avoir été le co-fondateur, il a quitté Greenpeace pour promouvoir une approche de l’environnementalisme plus intelligente, s’appuyant sur la science. Pour une description et quelques commentaires sur son livre, voir le site de Beatty Street Publishing Inc. (in English)
Confessions of a Greenpeace Dropout: The Making of a Sensible Environmentalist. Patrick Moore, Beatty Street Publishing Inc, 2011
A lire : Le fanatisme de l’apocalypse, Pascal Bruckner, Ed Grasset
« La planète est malade. L’homme est coupable de l’avoir dévastée. Il doit payer. » Telle est la vulgate répandue aujourd’hui dans le monde occidental. Le souci de l’environnement est légitime : mais le catastrophisme nous transforme en enfants qu’on panique pour mieux les commander. Haine du progrès et de la science, culture de la peur, éloge de la frugalité :…
Fais-moi peur : « pesticides : faut-il avoir peur des fruits et légumes ? » (Bio-Addict)
Dans le titre comme dans l’illustration, le site Bio-Addict ne fait pas dans la dentelle. Il tente de reprendre une recette éprouvée outre-atlantique en ne faisant que traduire les documents de EWG, une ONG environnementale basée à Washington, qui classe les fruits et légumes selon leur degré de « pollution / contamination ». Voir « Pesticides : faut-il avoir peur des fruits et…
Pour sourire : « The pig show », lipdub par les jeunes producteurs d’Aveltis
« The pig show » est un clip musical de type « lipdub », plutôt déjanté, par les jeunes d’Aveltis, groupement breton de producteurs de porcs.
La revendication du « cochon à 2€/kg » n’empêche pas d’avoir du « bon temps »…
Ce lipdub a attiré les foules lors du Space 2011 à Rennes.