Dans cette interview du Dr JL Thillier, consultant scientifique européen et membre de l’Association pour la recherche en toxicologie, Agriculture et Environnement (A&E) fait un retour sur l’étude EAT2 de l’ANSES publiée en juin 2011et déjà évoquée dans ForumPhyto (voir « Une alimentation diversifiée pour prévenir le risque de dépassement » (EAT2 / ANSES)).
JL Thillier reprend les principaux points de l’étude et en fait un résumé pertinent, soulignant que « la méthode de l’Anses donne une évaluation de l’état général de notre alimentation, mais ne permet pas de mesurer l’exposition de groupes à risques. Il est vrai que tel n’était pas son objectif. » Des risques particuliers mériteraient une étude particulière : prise de compléments alimentaires, cuisson au barbecue, régime végétarien, etc. les groupes concernés ingèrent certains toxiques à des niveaux significativement plus élevés que la population générale.
Pour ce qui concerne les résidus de pesticides, « l’exposition d’un consommateur est en moyenne 100 000 fois inférieure à celle d’un agriculteur ! Ce qui explique pourquoi il n’est pas raisonnable de traiter de manière identique la question des résidus de pesticides et l’exposition professionnelle des agriculteurs à ces produits. » tout en rappelant que l’étude Agrican sur la santé des agriculteurs montre que « risque de mourir d’un cancer est en général moins élevé chez les hommes et les femmes issus du milieu agricole. » Voir à ce propos Flash Agrican (agriculture et cancer)