Sous ce titre (in English), A Alemanno, professeur à HEC Paris, commente de façon détaillée la prise de position de l’EFSA (agence de sécurité des aliments de l’UE) qui maintient sa position visant à ne pas modifier la dose journalière admissible du Bisphénol A (BPA). En octobre 2011, l’ANSES (agence française de sécurité des aliments) avait fait grand bruit en publiant un rapport émettant des recommandations afin de « limiter l’exposition au BPA des femmes enceintes et des enfants ». Le rapport de l’ANSES avait conduit l’Assemblée Nationale à voter l’interdiction du BPA dans les contenants alimentaires à partir de 2014 et dès 2013 pour les produits à usage infantile.
L’EFSA critique l’interprétation statistique de l’ANSES concernant d’anciennes données. Mais surtout, l’EFSA estime que l’ANSES a seulement fait un travail d’identification du danger, alors qu’elle a fait elle (l’EFSA) un travail plus approfondi dans son évaluation de 2010.
L’EFSA continue de travailler sur ce sujet, en collaboration avec la FDA (agence USA de sécurité des aliments) et rendra un avis éventuellement modifié en 2012 ; mais tient visiblement à résister à la pression très politique qui a suivi l’avis de l’ANSES.
A Alemanno expose également brièvement le cadre réglementaire actuel d’utilisation du BPA.
Dans « Bisphénol A : l’EFSA balaie les méfiances de l’Anses et s’attire les foudres du Réseau Environnement Santé », Agro-media.fr, rend compte de la réaction vive d’A Cicollela, président du RES, qui « exhorte la Commission européenne et le Parlement européen « à intervenir d’urgence » afin que l’EFSA « retrouve un mode de fonctionnement en mesure de garantir la protection de la santé des européens ».
Une fois de plus, le RES, en mélangeant les niveaux politique et scientifique, tente de discréditer l’EFSA.
On voit que la saga du BPA n’est pas terminée…