Sous ce titre, dans les Echos, Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale et Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuelle de l’Académie des sciences, soutiennent que notre siècle est en plein paradoxe : « il est celui de l’accroissement des connaissances, il est aussi celui de la montée de peurs collectives, souvent irraisonnées. »
Pour eux, le principe de précaution « conduit moins à des dérives juridiques qu’à des confusions dans les mentalités pouvant mener très vite, si nous n’y prenons garde, à un déclin des initiatives et de l’innovation, voire à l’établissement progressif d’une civilisation de l’immobilisme. Pour contrecarrer cette tendance, il est important d’encourager, en les encadrant naturellement, la recherche scientifique, les progrès technologiques ainsi que l’investissement public et privé, tout en rappelant que le risque zéro n’existe pas. »
Ils saluent au passage le travail de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) de l’Assemblée Nationale qui transcende les divisions partisanes.