Sous le titre « Transition écologique, mode d’emploi », le Journal de l’Environnement (JDLE) rend compte du « programme de transition écologique » soutenu par France Nature Environnement (FNE), organisation écologiste s’affichant comme modérée.
Pour FNE, « Si le XXe siècle a vu l’avènement du dialogue social, le XXIe siècle doit être, de toute urgence, complété par le dialogue environnemental » Tout ceci implique la mise en place de circuits institutionnels censé accroître la « participation du public ».
Concrètement, « Sur le plan économique, la course à la croissance doit céder la place à un autre système. »
Mais surtout : « Parmi les trois chantiers prioritaires, FNE a placé l’agriculture en tête (l’un des échecs du Grenelle). Elle vise 20% de la surface agricole utile (SAU) pour l’agriculture bio (en rappel du Grenelle), l’interdiction des OGM, 30% d’économies d’eau pour l’agriculture, la réduction de moitié des pesticides d’ici 2018, l’interdiction des plus toxiques, la suppression des incitations aux biocarburants, 10% des superficies des exploitations agricoles dédiées à la nature, le développement de l’élevage lié au sol pour éviter les algues vertes, et des circuits de proximité pour réduire les émissions de GES. »
Chacun de ces objectifs concrets mériterait d’être analysé dans le détail. Par exemple la question phytosanitaire : la réduction des risques (réels mais maîtrisables) liés à l’utilisation des produits phytosanitaires est possible. Elle a déjà largement commencé. Les producteurs sont mobilisés sur cet objectif.
La réduction des volumes peut en être un indicateur partiel et très imparfait. Mais FNE en fait un objectif intangible et idéologique, en ignorant les bonnes pratiques phytosanitaires et les principes de l’agriculture intégrée.
FNE devrait accepter de réexaminer en profondeur ses positions sur l’agriculture. Si c’est une organisation raisonnable…