Sur son blog, dans un exposé pédagogique, Laurent Berthod donne les raisons qui l’amènent à caractériser la décision de S Le Foll de « Démagogie anti-pesticide ».
Des essais récents ont bien montré un effet sublétal du Cruiser sur les abeilles : elles peuvent être désorientées. « Fort légitimement, les pouvoirs publics ont sollicité l’agence officielle habilitée à leur donner un avis, l’Anses, afin de savoir si cette étude remettait en cause l’homologation du Cruiser. »
Or l’avis de l’Anses, « élogieux sur certains aspects novateurs de l’expérience conduite par l’Inra » est critique sur plusieurs autres aspects. En particulier, « l’exposition des abeilles au thiaméthoxam dans la réalité au champ est inférieure à la dose à laquelle elles ont été exposées dans cette expérimentation, bien qu’une exposition à des doses de ce niveau ne puisse être totalement exclue dans des circonstances exceptionnelles. »
« L’Anses propose donc de poursuivre les expérimentations sur la base de la technologie RFID en faisant varier les niveaux d’exposition (…) et ne propose en rien de revenir dans l’immédiat sur l’homologation du Cruiser. »
Conclusion de Laurent Berthod : « Lorsqu’on est ministre d’un gouvernement issu d’une alliance entre un parti se prétendant encore progressiste et EELV, mouvement rétrograde et réactionnaire, trahissant ainsi les idéaux de progrès dont il se réclame, alors Vox populi, vox dei. J’appelle ça de la démagogie. Et ce n’est pas comme cela qu’on opérera le moindre redressement productif. »
Voir aussi « Interdiction du Cruiser sur Colza : non scientifique et génératrice de distorsions » sur ForumPhyto.