Bonnes pratiques, Protection intégrée

Des OGM pour favoriser les auxiliaires… (INRA)

25 juin 2012

Dans un communiqué, l’INRA mentionne cette étude menée par l’un de ses chercheurs en collaboration avec des chercheurs chinois de l’Académie des Sciences Agronomiques de Chine à Beijing, qui a mis en évidence l’impact positif de la culture à grande échelle du coton Bt sur un service écosystémique, la régulation biologique des bioagresseurs des cultures.

Les chercheurs ont mis en évidence la corrélation de l’implantation de coton Bt (sur une période de 20 ans), et de la réduction concomitante de l’utilisation d’insecticides chimiques, avec un développement des populations d’auxiliaires des cultures. En retour, une diminution des populations d’insectes ravageurs, non ciblés par le Bt, a été observée sur ces cultures. Ce service écosystémique pourrait aussi avoir des effets bénéfiques sur des cultures avoisinantes, non transgéniques, car la présence de coton Bt dans le paysage induit un accroissement des prédateurs dans d’autres cultures, par exemple sur soja et maïs. Les résultats sont publiés dans la revue Nature le 13 juin 2012.

Lire l’intégralité de l’article scientifique paru dans Nature (in English)

Quelques médias reprennent cette nouvelle qui va à l’encontre des préjugés habituels envers les OGM.

Le blog sciences de Libération titre « Le coton Bt transgénique serait écologique en Chine » et insiste sur la prudence à avoir : « il n’est pas judicieux d’étendre cette conclusion à d’autres types de plantes transgéniques, comme celles qui résistent à un herbicide. » Mais l’article mesure bien l’importance de cette étude qui « va faire couler de l’encre et de la salive… tant [elle] contredit les craintes et certaines affirmations des opposants à toute culture de plantes transgéniques. »

 

Le Figaro reprend un conseil pratique de prudence de Marcel Kuntz, biologiste au CNRS et à l’université de Grenoble : « À condition de bien la contrôler, la coexistence entre cultures OGM et non-OGM, si redoutée en Europe, peut avoir des effets bénéfiques y compris dans les parcelles “bio”»

 

Actu-environnement reprend brièvement l’information.