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« Marc Dufumier : un nouveau chapitre à Bouvard et Pécuchet » (Wackes Seppi, imposteurs)

02 août 2012

Sous ce titre, Wackes Seppi du blog des Imposteurs fait une critique détaillée et sévère du dernier livre de Marc Dufumier, Famine au Sud Malbouffe au Nord (éditions NiL).

La présentation du livre de M Dufumier par les éditions NiL résume bien l’ambition de son livre : « Un agronome de réputation internationale dénonce les folies de l’agriculture mondiale et montre qu’une alternative crédible est déjà à l’oeuvre : l’agriculture biologique. »

Wackes Seppi en démonte le mécanisme et en démontre l’inconsistance.
Bouvard et Pécuchet
sont deux personnages d’un roman de Gustave Flaubert : des copistes qui s’essaient à l’agriculture et à d’autres activités humaines auxquelles ils ne connaissent rien ; ce qui mène immanquablement au désastre.

Marc Dufumier entretient sciemment la confusion entre agro-écologie (qui se résume de fait à la bonne vieille agronomie) et l’agrobiologie pour laquelle il milite.

M Dufumier ressert le fameux rapport d’Olivier De Schutter de 2010, censé prouver la thèse de la capacité de l’agriculture bio à nourrir le monde, mais démenti, et non pas approuvé, par les Nations Unies.

Wackes Seppi dénonce d’ailleurs par la même occasion le caractère malhonnête et circulaire de l’argumentation de Marc Dufumier : « M. De Schutter n’a fait que reprendre les thèses des tenants de l’agroécologie ; M Dufumier se prévaut donc de M. De Schutter qui s’est fondé sur M. Dufumier et consorts… »

 

W Seppi analyse ainsi la partie du livre de M Dufumier consacrée à la sélection des plantes : « La mythologie écologiste et altermondialiste est donc déroulée sans esprit critique ; les connaissances de base de l’agronomie (…) sont ignorées.  On pourrait en sourire quand cela est le fait d’un béotien ; avec une pincée d’amertume tout de même car elle séduit une population – et des décideurs politiques – de plus en plus éloignée des réalités de l’agriculture.  Mais ici, il s’agit d’un agronome qui est sorti de la plus prestigieuse école française et qui y a officié. »

 

On ne peut qu’approuver et élargir cette critique à l’ensemble du livre. Et conclure comme Wackes Seppi : « Dans son chapitre 2, l’auteur se demande : nos agriculteurs sont-ils devenus fous?  Il laisse entendre qu’ils sont devenus irresponsables, au moins en partie, pour attenter comme ils l’ont fait à l’équilibre écologique. Il y a d’autres formes de folie et d’irresponsabilité.  Et il est urgent de les dénoncer. »