Ce rapport intitulé « Evaluation in itinere du volet épidémiosurveillance (axe 5) du plan Ecophyto 2018 » entre dans le détail de l’évaluation concrète, « technique » de cet axe 5. Il est riche en informations. Lire l’intégralité du rapport (3 MO).
Une observation et une analyse détaillée de l’axe 5
Ce rapport a été établi par trois cabinets de consultants pour le compte de l’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques). Il a servi de base à la synthèse plus « politique » établie par le CGAER (Conseil Général de l’Agriculture et des Espaces Ruraux) et qui donne la position des pouvoirs publics. Voir ici sur ForumPhyto.
Au contraire, ce long document (180 pages, y compris les annexes) exprime le point de vue des consultants, qui ont rencontré de nombreuses parties prenantes.
Il replace l’axe 5 dans le contexte règlementaire global et dans le cadre d’Ecophyto.
Il contient et analyse de nombreuses données statistiques, les schémas d’organisation de l’axe 5, etc.
Des recommandations concrètes
Il fait des recommandations concrètes (p 91 sq) :
1) Optimiser la gouvernance nationale en installant une plateforme technique visant à optimiser les flux d’information et la coordination entre acteurs nationaux.
2) S’assurer de la présence suffisante de tous les acteurs clés dans les réseaux. Veiller à utiliser toutes les compétences disponibles.
3) Veiller à préserver la cohérence de l’ensemble des actions engagées (cohérence interne et externe) et développer les synergies entre les actions du plan.
4) Développer l’observation par les agriculteurs en les associant aux actions de piégeages et d’observation sur parcelles flottantes
5) Développer un guide permettant de définir les priorités concernant les filières à installer et à optimiser en lien aux attentes des objectifs de l’Axe 5 et du plan Ecophyto 2018, dans le respect de l’existant.
6) Revoir le maillage de l’observation afin de s’assurer de l’utilisation optimale des ressources disponibles
7) Réfléchir à la mise en place d’outils de saisie au champ.
8) Réfléchir à la mise en place d’une observation sur adventices
9) Veiller à la diffusion entre observateurs des informations brutes saisies
10) Intégrer systématiquement un volet d’animation des observateurs par un lancement et un bilan de campagne et des journées de formation
11) Préciser les limites de rédaction du BSV (Bulletin de Santé du Végétal).
12) Veiller à la bonne mise en place de l’analyse de risque sur le plus grand nombre de cultures possible
13) Développer l’envoi systématique des BSV par un abonnement de type newsletter sur les sites internet qui hébergent les BSV
14) Rédiger une note nationale présentant les principaux résultats des enquêtes de satisfaction régionales réalisées à ce jour
15) Veiller à la valorisation du BSV dans les bulletins techniques du conseil
16) Utiliser les réseaux DEPHY (réseaux de fermes pilotes) comme outils d’apprentissage à la meilleure utilisation des BSV
17) Développer la communication BSV entre agriculteurs
Il propose des indicateurs concrets pour évaluer les progrès en matière d’épidémiosurveillance :
Ce document constitue une référence pour qui veut entrer dans le vif du sujet d’Ecophyto 2018. Il donne tous les éléments « techniques » permettant de comprendre les avancées indéniables, les difficultés, et les progrès envisageables pour ce qui est de l’axe épidémiosurveillance. Il est une base indispensable pour toute discussion plus « politique ». A lire dans son intégralité par les personnes concernées.