Sous ce titre (pdf 4MO), Didier Rochat, entomologiste à l’INRA, fait un tour détaillé, pratique et illustré de l’ensemble des méthodes complémentaires (confusion sexuelle, protection biologique intégrée, piégeage par phéromones, etc.) pour la protection des cultures contre les insectes ravageurs.
La teneur de ce diaporama est beaucoup plus large que ne le laisse entendre le titre, centré sur « vivre avec les insectes » et « agroécologie ». Les moyens alternatifs/complémentaires décrits sont le plus souvent largement utilisés en agriculture dite conventionnelle.
La protection biologique intégrée est utilisée dans 90% des serres de tomates. Il est d’ailleurs à noter que l’auteur cite les facteurs essentiels d’adoption de cette technique par les producteurs (résistance généralisée aux insecticides, contraintes légales, exigences des consommateurs). Mais il en oublie deux essentiels : le confort et la santé des producteurs et travailleurs en serre, et la pollinisation par bourdons (qui évite la tâche fastidieuse et coûteuse de la pollinisation par vibreur…).
La confusion sexuelle est adoptée massivement par les arboriculteurs, en particulier en vergers pommes-poires.
Les atouts et les limites de ces moyens alternatifs/complémentaires sont bien décrits et détaillés.
La partie prospective est également intéressante : Les phéromones ont du mal à se développer du fait de leur très grande spécificité et donc de l’étroitesse de leur marché. Mais les substances « allélochimiques » (odeurs végétales attractives) et « sémiochimiques » (agissant sur le comportement des insectes) d’une part, et la meilleure connaissance des interactions plantes/insectes d’autre part, sont des pistes prometteuses.