Les perturbateurs endocriniens font l’objet d’un débat scientifique entre les agences de sécurité sanitaires et les autorités nationales et européennes.
La DG Environnement de l’Union Européenne a commandé une étude d’évaluation des connaissances concernant leurs effets sur la santé humaine et l’environnement. Le rapport final de cette étude, dit rapport Kortenkamp (in English) a été publié en janvier 2012. Nous avions déjà signalé ce rapport ici pour les adhérents de ForumPhyto.
Greenfacts, site de « faits sur la santé et l’environnement », en liste en français les faits saillants, de façon plus ou moins claire. Souvent plus obscure dans les parties les moins fondées scientifiquement… Voir l’article de Greenfacts.
Le rapport défend globalement la nécessité d’un durcissement de la réglementation concernant la perturbation endocrinienne. Mais les indicateurs permettant d’établir qu’une substance est perturbatrice endocrinienne ou non, et avec quels risques, font l’objet d’un débat scientifique non encore tranché.
Le risque de cette situation est que des critères « idéologiques » ou émotionnels, sans fondements scientifiques, deviennent décisifs.
Il est à noter que le rapport n’aborde jamais la question des perturbateurs endocriniens présents naturellement dans l’alimentation (phyto oestrogènes du soja, lait, …) ou de certains médicaments (pilules contraceptives, …) auxquels nous sommes exposés de façon importante. Voir à ce sujet : « perturbateurs endocriniens : les pesticides et les autres » (en français, in English)
Enfin, on voit ici les limites de la logique des « critères d’exclusion » du règlement 1107/2009 qui veut que l’UE élimine complètement l’utilisation d’une substance présentant un danger, sans prise en compte d’une analyse bénéfices / risques en situation réelle.
Pour plus d’éléments sur cette question, consultez « références perturbateurs endocriniens » (identifiant et mot de passe nécessaires)