Dans cette interview à la Nouvelle République, Madeleine Ferrières, historienne, résume en quelque sorte le thème central de son livre L’histoire des peurs alimentaires paru au Seuil en 2002 (et dans la collection de poche Points en 2008)
Elle bat en brèche une idée reçue très commune, en particulier lors des crises alimentaires récentes (vache folle,…) : « C’est horrible ? Ca n’existait pas avant ? »
Or, non seulement « ce ne sont pas les risques qui sont apparus, mais notre comportement de consommateur qui a changé. » ; mais, de plus, « en terme d’intoxications alimentaires, il y a eu une décroissance vertigineuse ».
Certes, par prudence, elle conclut : « Cela dit, aujourd’hui, on parle aussi d’autres pathologies, plus au long cours, tels les cancers… Là, l’historienne que je suis s’arrête. Cela dépasse mon domaine. »
Rien ne remplacera cependant la lecture de son lilvre qui va plus loin dans les explications sociologiques et historiques. Elle y montre par exemple le décalage entre l’importance de la peur et la réalité du danger…
Ce qui devrait nous inviter en tous cas à prendre du recul par rapport à toutes les peurs que certains essaient de nous vendre.
Plus de détails sur son livre dans Références sur veille sociétale sur ForumPhyto