Sous le titre « Qualité de l’eau : difficile d’échapper aux polluants », l’association 60 millions de consommateurs a publié une étude sur la qualité de l’eau potable en France, au robinet ou en bouteille. En pointant la présence de résidus dans l’eau en bouteille, l’étude est rédigée pour faire le buzz.
Pour 60 millions, « chose qui semblait impensable », et « plus troublant encore [que des résidus dans l’eau du robinet] : l’eau en bouteille n’est pas épargnée par la pollution. Sur 47 échantillons analysés, 10 présentent des traces de pesticides ou de médicaments ».
Pourtant l’association reconnait : « Dans tous les cas, il ne s’agit que de traces, qui ne remettent pas en cause la potabilité de l’eau. » Ce qui ne l’empêche pas d’être alarmiste : « Mais elles révèlent à quel point notre environnement peut être contaminé. »
« Concernant l’eau du robinet, huit prélèvements sur les dix que nous avons contiennent au moins un des polluants recherchés. Plus troublant encore : l’eau en bouteille n’est pas épargnée par la pollution. Sur 47 échantillons analysés, 10 présentent des traces de pesticides ou de médicaments. » Et de conclure : « Comment des résidus de pesticides ou de médicaments peuvent-ils se retrouver dans des eaux aussi protégées que les eaux minérales ? Cette question, il vaut mieux la poser maintenant avant qu’il ne soit trop tard… »
Buzz probablement éphémère, mais réel : l’inquiétude suscitée s’appuie sur tout un arrière-plan accusant les pesticides de tous les maux.
L’enquête est reprise par de nombreux médias. Par exemple France 3, Le Nouvel Observateur, Psychomedia.
L’attaque est subtile, se voulant modérée, mais sous-entendant la possibilité de l’effet cocktail, et parlant déjà de la nécessité de l’action pour que la situation ne s’aggrave pas.
Oubliant que le fait de retrouver des résidus aujourd’hui dans l’eau n’est que le résultat des étonnantes performances des laboratoires. Ou comment vendre de la peur quand on a que du vent.