Sous ce titre, Agriculture et Environnement fait état des difficultés rencontrées par l’agriculture bio ces dernières années et en analyse les causes : coût plus important du travail, marché pas si développé, structuration de l’offre. Et surtout, quelques problèmes, pas forcément généralisés, mais graves, de sécurité des aliments (graines germées de 2011 en Allemagne, contamination de farine de sarrasin avec du datura) et de fiabilité de la certification (trafic d’œufs, fraudes organisées).
Si la filière bio arrive à dépasser ces problèmes et à se structurer professionnellement, elle pourrait en sortir grandie. Sinon, comme l’écrit Agriculture et Environnement dans sa conclusion : « la moindre perte de confiance des consommateurs dans le professionnalisme de la filière bio pourrait bien lui être fatale. »
Parmi les difficultés rencontrées par les producteurs bio de fruits et légumes, et signalées dans l’article d’A&E, la protection de leurs cultures : « Conseiller en maraîchage bio à la Chambre d’agriculture d’Angers, Christophe Cardet estime pour sa part que les connaissances sur les ravageurs ne sont pas suffisantes. « On fait de la biovigilance pour suivre l’expansion des prédateurs, mais il faut aller plus loin, comme étudier davantage leur mode de fonctionnement, afin de mieux pouvoir limiter leurs effets sur les cultures », affirme-t-il. »
Les chercheurs et expérimentateurs œuvrant pour le conventionnel travaillent aussi sur cet aspect, où les collaborations bio / conventionnel existent, mais pourraient sans doute encore se développer.