Sous ce titre, Euractiv expose les initiatives prises par les firmes, au niveau mondial, « pour montrer aux dirigeants politiques européens et américains qu’ils sont de bonne volonté et qu’ils prennent les mesures nécessaires afin de protéger les populations d’abeilles ».
« Monsanto organise en conséquence un « Bee Summit ». Bayer AG innove avec un « Bee Care Centre ». Sygenta AG finance des bourses dans la recherche sur la disparition accélérée des abeilles mellifères aux États-Unis. »
La crainte majeure des firmes : « que la science ne soit parfois éclipsée par les politiques », à l’échelle mondiale, à l’image de la récente décision européenne.
En face, P Jenkins, un avocat des apiculteurs américains, affiche un optimisme sans faille : « Ils ont peut-être beaucoup d’argent. Mais […] nous allons gagner ».
Une véritable bataille mondiale, à la fois politique et scientifique, s’engage.
Où il ne suffit pas d’avoir raison scientifiquement pour l’emporter. Pour les firmes, elle demande une rigueur en matière de formulation des produits phytos et de conseils agronomiques aux producteurs et des moyens financiers. Elle demandera surtout un effort d’information vers le grand public et les pouvoirs publics.
Pour les producteurs et leurs organisations, cette bataille demande mobilisation et vigilance sur les bonnes pratiques.
Pour aller plus loin, lire :
« Guerre de l’information sur les insecticides néonicotinoïdes : une victoire à la Pyrrhus pour les ONG ? »
« Une suspension des néonicotinoïdes sauverait-elle les abeilles ? »