Divers, Veille sociétale

Le Bisphénol A (BPA) est-il réellement dangereux ? (A Amgar)

31 mai 2013

Sous le titre complet « Saga du bisphénol A : a-t-on le droit de dire qu’il y a des études qui montrent que le BPA n’est pas dangereux ? », Albert Amgar, dans son blog lié à la revue Process Alimentaire, fait état des avis de l’ANSES et de l’EFSA, mais aussi des dernières avancées en matière de toxicologie du BPA.

A Amgar déclare : « Après les OGM, l’aspartame, les gaz de schistes, mais aussi ce qu’il est convenu d’appeler les perturbateurs endocriniens, dont le bisphénol A, aujourd’hui, c’est tendance d’être contre, sinon, gare à vous, car les « lanceurs d’alertes », comme l’on dit dans la novlangue de France, veillent (…) je me fous comme l’an 40 de ce produit chimique, ce qui me guide ici est la démarche scientifique. » On ne peut qu’acquiescer.
Or, la France, championne du « principe de précaution » s’est engagé dans la voie de l’interdiction du BPA.
Comme l’écrit Amgar : « interdire est bien plus commode, mais est-ce vraiment la solution et surtout où est le mode d’emploi pour assurer la suite … c’est dans quelle caisse à outils ? »

D’autant que, pour éclairer le débat, une étude officielle américaine montre que « Le fœtus n’est pas sensible au BPA, selon une étude gouvernementale. Une étude montre que la mère et l’enfant à naître métabolisent le bisphénol A. »

Ceci corrobore l’avis de l’EFSA (agence européenne de sécurité) émis en 2008 : « Compte tenu des données sur les nouveau-nés humains au sujet des composés structurellement liés au BPA qui subissent une glucuronidation/sulfatation, le Groupe scientifique considère qu’il existe une capacité suffisante chez le nouveau-né de conjuguer le BPA à des doses inférieures à 1 mg/kg de poids corporel (le Groupe scientifique a noté que l’exposition à la DJA de 0,05 mg/kg de poids corporel sont 20 fois plus faible que cela). »

Mais l’EFSA va-t-elle réussir à maintenir sa position dans un nouvel avis à paraître en novembre 2013 ? Mais surtout, la science-est-elle audible par les autorités françaises et par les élus, souvent plus prisonniers de « l’opinion » que soucieux de vérité scientifique ?

 

Bisphénol A : la molécule (source Wikipedia)