Le 17 juillet 2013, en Inde, 23 écoliers ont trouvé la mort après avoir mangé à la cantine un repas contenant un pesticide organophosphoré. Suite à cette tragédie, la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation) recommande que, en plus des recommandations de prudence et d’information, les pesticides les plus dangereux soient retirés du marché.
La tragédie des 23 morts est la conséquence de la ré-utilisation d’un bidon de monocrotophos pour stocker de l’huile alimentaire.
La tragédie de Bihar souligne que le stockage des pesticides et l’élimination en toute sécurité de leurs conteneurs vides sont des mesures de réduction de risques tout aussi cruciales que les règles de terrain plus diffuses comme le port de masques et de tenues de protection appropriés.
Les organisations internationales (dont la FAO, l’Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale) estiment que » les substances hautement toxiques ne devraient pas être à la portée des petits agriculteurs qui n’ont ni les connaissances, ni les pulvérisateurs, ni les vêtements de protection, ni les installations de stockage pour pouvoir les gérer de façon adéquate. »
La tragédie de Bihar est bien d’abord la conséquence d’un manque de formation et d’éducation ; Est bien d’abord une tragédie du sous-développement.
Elle n’est pas la conséquence d’une utilisation normale de pesticides.
Les pesticides sont dangereux lorsqu’ils sont mal utilisés. Il faut certes retirer les plus dangereux du marché, pour réduire le nombre et la gravité des accidents ou des méprises.
Le monocrotophos est d’ailleurs interdit de vente et d’utilisation dans la plupart des pays.
Tout ceci ne doit pas faire oublier que les pesticides sont indispensables pour protéger les plantes, même si les méthodes alternatives/complémentaires doivent être prioritaires.
Lire le communiqué de presse de la FAO
Lire également l’article un peu plus complet d’Euractiv, qui mentionne, entre autres, l’utilisation en Inde du monocrotophos comme arme de suicide.