Compte-tenu du relief, de la végétation, et pour assurer la sécurité des applicateurs, l’épandage aérien de fongicide est la seule technique disponible pour protéger les bananeraies de la cercosporiose, maladie qui compromet les récoltes
Aujourd’hui, l’épandage aérien est précis et sûr pour les populations voisines des parcelles. Cependant, sa mauvaise image est exploitée par des organisations environnementalistes qui ont réussi, en août 2013, à faire annuler une dérogation précédemment obtenue et le faire interdire.
La situation créée par l’arrêté d’interdiction précédent est catastrophique : « Depuis que l’épandage aérien a été suspendu, les planteurs utilisent le traitement à dos ou des canons. « Les quantités de fongicides utilisées sont plus importantes et les traitements plus fréquents, on est sorti d’une attitude collective raisonnée », déplore Pierre Monteux, le directeur de Banamart. « Auparavant, on traitait 8 à 9 fois par an. Maintenant, c’est toutes les trois semaines ou tous les mois. Avec la cercosporiose noire qui progresse, on se rend compte de l’immensité de la tâche et de l’incertitude dans laquelle on est quant à l’avenir de la filière. »
Comme l’explique un planteur : « Concernant la décision du tribunal administratif (arrêté précédent qui interdisait l’épandage aérien), les planteurs présents ne se trompent pas d’ennemis : c’est la cercosporiose qu’il faut combattre. Mais ils aimeraient être mieux compris par la population. »
La bataille juridico-administrative autour de l’épandage aérien en Martinique n’est pas terminée. Le tribunal administratif devrait se prononcer sur le fond le 28 novembre 2013.
L’article de France Antilles expose précisément les tenants et aboutissants de la situation.