Sous le titre « La lumière jaillit-elle dans les salles obscures ? » (avril 2013), François Garçon, universitaire spécialisé dans les médias, explique dresse un tableau précis, argumenté et sévère des médias français. Il donne les raisons sociologiques et économiques de l’omniprésence des discours apocalyptiques.
Le problème est d’abord commercial :
– La concurrence est vive dans le secteur des documentaires ;
– « Emouvoir et simplifier jusqu’à la caricature » fait vendre ;
– « L’époque est à la vitesse et à la concision »
Le modèle anglo-saxon pourrait, selon F Garçon, être une partie de la solution : « Aux imposteurs, les médias anglo-saxons s’emploient à mener la vie dure, vexés que des Tartuffes aient pu les prendre pour des imbéciles. Déplorons que ce personnage que créait Molière en 1664 coule chez nous des jours heureux, faute de se voir botter les fesses. »
Et il conclut : « Pour l’instant, on apprécierait surtout que les râleurs millénaristes se mettent au travail intellectuel. Qu’après que leur a été assénée la « thèse » du journaliste-enquêteur, ils ne referment pas le dossier mais exigent la fameuse « antithèse », qui leur permettra de faire eux-mêmes la « synthèse ». Bref, qu’après s’être enorgueilli d’être si futé, le Français en apporte enfin la preuve. »
Il n’est pas sûr que cet appel soit suffisant, mais il méritait d’être signalé