Guy Callebaut, président de GlobalGap et arboriculteur, et Philippe Binard, secrétaire général de Freshfel, ont exposé leur point de vue sur ces questions lors de la conférence de Coop de France Ouest au SIVAL 2013.
Pour les producteurs de fruits et légumes,t serait simple si les règles à respecter par les fournisseurs étaient les mêmes quels que soient les pays de destination ou les clients. Mais des raisons historiques, des différences règlementaires et technico-économiques, la volonté de certains distributeurs de faire bonne figure auprès des ONG (par exemple les exigences en matière de Limites Maximales de Résidus des distributeurs allemands), etc., introduisent des difficultés importantes.
Devant près de 80 personnes, les deux conférenciers ont détaillé un peu plus ce tableau de la situation et exposé des pistes de réflexion pour améliorer la situation.
Philippe Binard a surtout détaillé la situation réglementaire et les exigences extra-règlementaires des clients. En réponse, la filière doit faire face sur plusieurs fronts : Responsabilité, Lobbying pro-actifs sur les dossiers émergents, Communication pour renforcer la confiance dans la législation, Recherche et innovation (production, conservation, emballages, méthodes de laboratoire)
Il faut surtout rappeler que stimuler la consommation de fruits et légumes est un enjeu de santé publique !
Guy Callebaut a présenté GlobalGap, sa démarche, son histoire, et son fonctionnement associant fournisseurs et distributeurs. 140 000 producteurs dans le monde sont aujourd’hui certifiés GlobalGap.
G Callebaut a également présenté son exploitation. Il est adhérent et administrateur de la coopérative Belorta depuis 25 ans.
GlobalGap ne peut pas résoudre les problèmes réglementaires à la place des pouvoirs publics et ne peut pas mettre fin à la pression des ONG. Mais GlobalGap contribue à harmoniser les exigences et simplifier la vie des producteurs :
– La présidence de GlobalGap confiée à un producteur,
– L’accent mis sur les trois piliers de la durabilité (People, Planet, Profit) et peut-être même un 4° (« Producteur préféré »)
– Et surtout la volonté de GlobalGap de croiser sa certification avec d’autres démarches (« benchmarking », audits uniques, etc.).
Reste surtout que GlobalGap, en tant que lieu de rencontre et de dialogue entre fournisseurs et distributeurs, peut permettre une meilleure compréhension mutuelle. C’est peu et c’est beaucoup.
Voir la présentation de Philippe Binard
Voir la présentation de Guy Callebaut