Sous ce titre, sur son blog lié au Monde, Guy Vallancien, médecin et professeur d’université, signe un pamphlet cinglant et argumenté contre Séralini & al. et leur dernière « étude » évaluant le danger de 9 pesticides sur des cellules embryonnaires.
Une petite partie de son article est consacrée à la critique de la méthode expérimentale de Séralini & al. : « Rappelons que la recherche se doit d’utiliser des méthodes expérimentales pertinentes, fiables et reproductibles. Les modèles de test utilisés par les auteurs sont inappropriés pour évaluer la toxicité réelle in vivo des matières actives testées sur la santé humaine. Exclure les barrières naturelles protectrices de l’organisme animal ou humain telles que la peau, les muqueuses, le métabolisme naturel de dégradation, l’excrétion urinaire, ne reflète en rien les conditions réelles d’exposition, ni les différences entre chacun des composés de la formulation. »
Mais la majeure partie de l’article de Guy Vallancien porte sur la méthode globale Séralinienne : « Gilles Eric Séralini a encore sévi. La presse s’est empressée de publier son communiqué, reproduit en copié-collé sans chercher un instant à en analyser la méthodologie ni attendre la vérification des résultats avant d’en tirer des conclusions honnêtes. Voilà une attitude extrêmement grave, dérive qui frôle la manipulation, oserais-je dire le délit? Le Séranilisme ou l’alchimie du malheur est né. (…) Ce genre d’attitude totalement irresponsable et dangereuse fait le lit des peurs et des doutes qui planent sur le bien fondé de la démarche scientifique. Il s’agit de pure propagande qui rappelle le mauvais souvenir d’une pseudo-science à la botte de projets politiques inavouables. Cette façon sournoise de procéder génère et accroit tous les phantasmes d’un société repue, sans idéal, recroquevillée sur elle-même dans l’attente de l’Apocalypse. »
La lecture de l’intégralité de l’article de Guy Vallancien vaut la peine.
NB au 20 mars 2014 : Suite à une menace juridique, Guy Vallancien et Le Monde ont jugé préférable de retirer une (petite) partie des propos de Guy Vallancien. Nous avons été contraints de modifier l’article en conséquence.