Halyomorpha halys, alias la punaise diabolique est un insecte polyphage d’origine asiatique causant des dégâts sur de nombreuses cultures. Sa présence dans l’est de la France est avérée depuis avril 2013. Compte-tenu de sa dispersion comme « autostoppeur », et comme cette punaise peut s’établir sans difficulté sur l’ensemble du territoire national, il est prévisible que cette punaise va constituer un risque important pour les cultures dans les années à venir.
L’ANSES (Agence Nationale de sécurité sanitaire), saisie par la DGAL (ministère de l’agriculture) sur cette question, a effectué une « analyse de risque express ».
« C’est un insecte qui potentiellement peut infliger de lourdes pertes à de nombreuses productions agricoles (…) (arboriculture, viticulture, maraichage etc.) et les moyens de lutte sont actuellement limités à des traitements insecticides qui vont à l’encontre des politiques de réduction des intrants actuellement en place. Partout où il a été introduit, H. halys a causé d’importants désagréments aux populations en entrant dans les lieux habités. Une augmentation des allergies est également à craindre. Enfin, la présence de fortes populations d’H. halys pourraient réduire l’efficacité des parasitoïdes oophages de punaises autochtones ». Il en ressort que « le risque est important avec une incertitude faible à modérée pour certains aspects. » »
L’ANSES préconise donc une surveillance accrue et le développement de programmes de recherche pour la lutte biologique, le piégeage et les moyens préventifs de protection des végétaux. Tous moyens de protection qui n’existent pas encore.