« Les nouveaux résultats de l’enquête agriculture et cancer n’accablent pas forcément les utilisateurs de pesticides. » : telle est, selon Sud-Ouest, la principale conclusion provisoire de l’étude Agrican, étude épidémiologique sur agriculture et cancer.
Lire « Landes : le poids du cancer en milieu agricole », interview du docteur Pierre Lebailly, Inserm et Université de Caen, responsable de l’étude Agrican.
L’étude Agrican étudie tous les facteurs de risques, « et pas seulement ceux entraînés par l’usage de pesticides ».
Les résultats intermédiaires doivent être considérés avec prudence car « On ne pourra parler de résultats définitifs qu’en 2020, car ces études, c’est très long ».
Il n’en reste pas moins que, parce qu’ils ont un mode de vie plus sain, les agriculteurs ont globalement une espérance de vie supérieure. « Les diagnostics des cancers du poumon, de la vessie et du pancréas sont inférieurs aux chiffres généraux. Le cancer du côlon et du rectum, c’est très net. »
Seuls le mélanome (cancer de la peau) et un cancer du sang ont une incidence supérieure chez les agriculteurs. « Mais pour les autres cancers, les différences ne sont pas significatives »
Et, fait à souligner, en viticulture, grande utilisatrice de pesticides, il n’y a pas de risque supplémentaire avéré.