Dans un débat, quand Marie-Monique Robin, alias M2R, rencontre un médecin de l’INSERM qui lui parle des dégâts du tabac, elle se fâche tout rouge. C’est ce qui est arrivé à partir de 46mn d’une émission récente de France Culture, La marche des sciences, s’affichant scientifique mais à sensibilité environnementaliste marquée. L’incident a été rapporté par Alerte Environnement.
Quand Hervé Chneiweiss, président du comité d’éthique de l’INSERM, lui rappelle : « Chaque année en France 70.000 personnes décèdent du tabac. Le tabac n’est pas interdit. A chaque seconde, dans le monde, une personne décède du tabac (…) à chaque seconde, l’industrie du tabac engrange environ 10 dollars. Nous sommes donc face à des risques avérés » ;
M2R répond : « C’est trop facile cet argument. Bien sûr que le tabac est un poison (…) Cet argument est vraiment éculé. Parlons sérieusement de qu’est-ce qu’on va faire pour protéger les générations futures de ces maladies qui endeuillent toutes les familles. (…) Moi, j’ai trois filles qui ont 17, 19 et 22 ans et moi je ne veux pas parce qu’elles mangent une pomme ou parce qu’elles achètent une boîte de conserve ou qu’elles se mettent un shampoing sur la tête – si elles fument, je leur dirai c’est pas bien pour votre santé – mais elles ne savent même pas ce qu’il y a dans les produits, elles ne savent même pas comment ça agit. Elles ont des copines qui ont un cancer du sein à 22 ans. Arrêtons de tout mélanger ! »
Comme le relève Alerte Environnement, M2R oublie simplement le tabagisme passif, en particulier pendant la grossesse.
On voit bien aussi comment un risque non avéré, et de toutes façons faible s’il était avéré, est utilisé … alors même qu’un risque avéré et fort est volontairement minimisé.
Dans le débat public, c’est un biais fréquent et difficile à combattre. C’est pourquoi, face à cet argument, nous sourions… jaune.