Sous ce titre, Le Revenu Agricole rend compte de la plainte déposée par l’UPJ (industries phytosanitaires des jardins et espaces publics) contre la loi d’interdiction des produits phytosanitaires dans les jardins à partir de 2020.
La plainte de l’UPJ porte sur deux motifs : « vice de forme » dans la notification de la loi et « non-proportionnalité » avec, par exemple « des peines disproportionnées encourues par les jardiniers amateurs ».
De plus, la loi menace 6000 emplois dans le secteur des produits de jardin.
Pour Jacques My, directeur de l’UPJ, « C’est dommage que le non-agricole serve d’exutoire pour l’agriculture » alors que les collectivités représentent moins de 1% du marché des phytosanitaires, les jardiniers amateurs 5%, le reste étant consommé par les agriculteurs.
On peut regretter que ni dans la plainte déposée, ni dans l’article, il ne soit question d’un autre dommage de la loi d’interdiction des pesticides dans les jardins : envers les jardins ouvriers. Les populations relativement défavorisés qui disposent d’un jardin, et pour lesquelles le jardin représente un appoint non-négligeable de nourriture et surtout de diversité alimentaire, vont être frappées de plein fouet. Adieu les pommes de terre et les tomates les années à mildiou; Adieu les salades quand le climat favorise les limaces, etc.
Comme le dit Jacques My à propos des espaces verts, « l’interdiction pure et simple [n’est pas la bonne méthode]. Si on veut changer les choses, cela passera uniquement par la réintroduction de l’agronomie dans les jardins »