Tel est le titre de cette tribune libre du Figaro dans laquelle Jean de Kervasdoué montre que le principe de précaution « ne s’intéresse qu’aux dommages et fasse fi des bénéfices probables ».
Le principe de précaution invite à prendre des « mesures provisoires et proportionnées ». Mais nous dit Jean de Kervasdoué « Il est illogique : comment prendre des mesures proportionnées alors que la réalisation du dommage que l’on souhaite éviter est incertaine ? Ce qui est incertain le demeure et donc à quoi « proportionner » des mesures ? »
Et Jean de Kervasdoué de poursuivre : « On découvre ainsi que le principe de précaution n’est aucunement la version contemporaine de la prudence, vertu cardinale qui consiste à mesurer les bénéfices et les risques probables avant toute décision, risques probables donc mais pas incertains (…) avoir fait de la précaution un principe est un drame : il ne s’agit plus de tenter d’analyser des évolutions vraisemblables compte-tenu des informations disponibles, mais d’imaginer l’irréel, l’impensable »
Le principe de précaution est une bénédiction pour les marchands de peur quand ils peuvent associer des risques « à des images fortes et connues ». La peur de la bombe atomique légitimera la crainte des centrales nucléaires ; des gaz utilisés pendant la guerre de 1914, celle des produits chimiques. Sans tenir compte des ordres de grandeur en jeu :
« Si l’on doit redouter de recevoir sur la tête un rocher de plusieurs tonnes, nous dit Kervasdoué, faut-il pour autant craindre un grain de sable un milliard de fois moins lourd ? C’est pourtant bien de cela qu’il s’agit. L’Etat réglemente, les doses admises baissent (…) sans aucune justification sanitaire. »
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Pour aller plus loin :
« A lire : Ils ont perdu la raison, Jean de Kervasdoué » sur ForumPhyto