Dans « Information scientifique ou joutes spectacles ? », l’AFIS publie une lettre ouverte du Pr Jean Artus qui s’insurge contre la manière dont des organisations scientifiques ont organisé un congrès « Santé-environnement ». Pour lui, « mettre au même rang les communautés du savoir institutionnelles et les agitateurs d’associations dont le seul objectif est de construire leur carrière politique sur la polémique me paraît une faute de genre. Et que ces associations se proclament « indépendantes » (de qui ? de quoi ?) n’est pas un critère de validité. »
Sur le même thème, à propos d’un colloque au Sénat organisé par le Réseau Environnement Santé, la Société Française Santé et Environnement proteste fermement dans un bref et ferme communiqué contre « la poursuite du sensationnel, la manipulation des croyances et des émotions, l’entretien d’une confusion entre opinion militante et faits scientifiques. »
Dans « La MGEN au service des pseudo-sciences et des charlatans » (lire surtout la 2° partie de l’article), Yann Kindo, sur son blog lié à Mediapart, dénonce « ce dossier « santé et environnement » tellement tout pourri qu’on dirait sur ce genre de sujet un documentaire d’Arte,ou pire… un article de Télérama sur un documentaire d’Arte ! L’horreur. Vous voyez, ce genre de dossier à 9CH [référence aux dilutions extrêmes de l’homéopathie] dans lequel la perspective scientifique est tellement diluée dans la propagande de charlatans plus ou moins intéressés qu’au bout du compte elle n’est plus présente qu’à l’état d’infimes traces sans effet sur l’ensemble ». Il y dénonce en particulier la parole donnée abusivement à Dominique Belpomme et autre Fabrice Nicolino.
Les trois textes mentionnés ici ont pour point commun de dénoncer la confusion des ordres, entre l’émotionnel et le rationnel, entre le médiatique et l’information, entre le politique et le scientifique.
Cette confusion des ordres clairement dénoncée par Jean de Kervasdoué dans Ils ont perdu la raison (voir ici sur ForumPhyto)