Sous ce titre, Catherine Regnault-Roger, universitaire, CNRS et membre de l’Académie d’Agriculture répond à trois questions posées par Campagnes et Environnement :
– L’agroécologie et la loi d’avenir prônent le développement des produits de biocontrôle. – Qu’en pensez-vous ?
– Les pesticides chimiques restent-ils encore nécessaires ?
– L’ensemble des pesticides utilisés, quelle que soit leur origine, de synthèse ou naturelle doivent-ils être traités de la même façon?
Elle y explique le rôle positif des pesticides, employés « en dernier recours pour sauver le travail de l’agriculteur mis en péril par les ravageurs et les parasites » dans la protection phytosanitaire. Pour elle, « les pesticides chimiques ont leur place dans l’arsenal dont nous disposons pour protéger les cultures. Dans l’état actuel de nos connaissances, ils ne sont pas superflus ».
Pour elle, les « produits de biocontrôle, ceux qui ont une bonne dégradabilité et ne persistent pas dans la biosphère, ou ceux qui ne bouleversent les écosystèmes que de façon très temporaire (s’abstenir d’introduire des espèces invasives comme la coccinelle asiatique par exemple !), [s’inscrivent] dans une dynamique positive d’innovation favorable à l’agriculture durable ».
Mais « il est essentiel en revanche de traiter tous les pesticides, chimiques ou verts de la même manière, en termes de sécurité pour la santé humaine, animale et pour l’environnement. Il n’y a pas de raison de dispenser les produits de biocontrôle de la biovigilance. Il faut leur appliquer les mêmes règles (…) mais en développant des méthodologies adaptées à leur spécificité. On ne doit pas être plus laxiste pour un produit de biocontrôle sous prétexte qu’il est bio. »
La lecture de l’intégralité de l’article vaut la peine.