Sous ce titre, dans une tribune libre parue dans Les Echos, Philippe Lecompte, Daniel Limon, Laurent Lehr et Michel Yger, quatre apiculteurs professionnels, expliquent pourquoi, à propos des abeilles, « Il ne faut pas simplifier le débat en le réduisant à la seule question des pesticides ».
Pour eux, « L’effondrement de la production est un cuisant constat d’échec ». La faute en est au manque de professionnalisme de nombreux apiculteurs, alors que « l’arrivée du varroa [NDLR : un acarien parasite des abeilles], la multiplicité des échanges et les impacts négatifs des réformes de la PAC sur l’alimentation des abeilles rendent les savoir-faire traditionnels insuffisants ». Or les règles de déclaration ne sont pas respectées, « les pratiques vétérinaires illégales semblent être devenues courantes et se font au grand jour ».
Toute cette opacité « entraîne embrouilles, manipulations et instrumentalisations ». « Une poignée d’apiculteurs radicaux qui aiment à se faire entendre dans le chaudron médiatique » font la loi.
Les pouvoirs publics sont incapables d’apporter les outils nécessaires. « Les mesures motivantes pour l’implantation de jachères apicoles, oasis de pollen et de nectar, ont été retirées par Bruxelles sans même que la France ne les ait défendues. »
Or « les relations entre apiculteurs et agriculteurs sont généralement très bonnes. Le dialogue entre ces deux professions doit être encouragé » La filière a aussi besoin de la « recherche publique prête à relever les défis sanitaires. »
« Et plus que tout, la filière doit sortir du flou et des tabous. »
La lecture de l’intégralité de l’article vaut la peine.