Sous ce titre, Marc Mennessier, journaliste jardinier du Figaro, démonte quelques idées reçues en s’appuyant sur un travail approfondi de 2012 de la SNHF (Société nationale d’Horticulture de France).
En résumé :
Les purins de plantes, loin d’être une tradition ancestrale, sont d’invention récente.
Ils n’ont pas d’effet significatif en termes de protection des plantes.
Et les allégations commerciales des vendeurs sont surfaites, voire illégales.
« Sans compter qu’avec la crise, de plus en plus de personnes socialement défavorisées comptent désormais sur leur potager pour s’approvisionner en légumes et en fruits frais. «Tout cela frise la tromperie administrative, déplore Jean-Louis Bernard, membre de l’Académie d’agriculture et co-auteur de l’étude SNHF. La couardise des politiques vis-à-vis de certains groupes de pressions très agissants oblige les services de l’État à faire un travail qui va à l’opposé de leurs principes et de leur mission.» »
Ce jugement ne doit pas décourager le jardinier amateur d’utiliser des solutions « alternatives » (on devrait dire complémentaires) qui elles sont efficaces : stimulateurs de défense naturelles, variétés résistantes, barrières physiques, insectes auxiliaires, etc.
Pour aller plus loin :
ForumPhyto avait déjà évoqué cette étude de fond de la SNHF : « Purin d’ortie ou d’autres plantes : histoire, réglementation, 15 ans d’expérimentation »
Un lecteur nous signale que, en 2014, Vegenov, centre de ressources technologiques en fruits et légumes, a publié une fiche sur les purins de plantes, basée également sur l’étude de la SNHF. Voir http://britta.cbb-developpement.com/veille/fiches/2014-7/15383.htm