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Envoyé spécial : « …Ou quand toutes les pommes voient rouge. (2) » (Daniel Sauvaitre)

10 mars 2015

Dans l’épisode 1 (voir ici), Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP[1], démontrait le parti pris de l’émission Envoyé Spécial, France 2, du 05 mars 2015 quant aux techniques de conservation. Dans ce deuxième épisode, il démonte l’accusation « d’arrosage automatique aux pesticides » pour que les pommes soient toutes belles et calibrées.

Cette accusation est foncièrement fausse parce que :
– « Les pommes doivent leur beauté à la génétique de l’arbre qui les porte. La longue histoire de la production des pommes, c’est d’abord celle de la création et de la sélection des variétés »
– « La grosseur des pommes est, elle aussi, liée au potentiel génétique de la variété mais aussi au nombre de fruits que l’arboriculteur laisse sur les arbres après la nouaison, ainsi qu’aux bons soins qu’il apporte au sol nourricier. »
– « Le rôle des traitements phytosanitaires n’est pas de donner une beauté artificielle aux pommes mais bien de les protéger des maladies et des ravageurs. Et cette protection n’a évidemment rien d’automatique »

Les producteurs du Limousin, injustement attaqués dans l’émission, sont en effet « des références en matière d’implication pour l’agro écologie. » : balayage des feuilles comme mesure prophylactique contre la tavelure, techniques et produits de biocontrôle, utilisation de produits phytos « naturels » (soufre, bouillie sulfocalcique…), etc. Mais surtout, on est très loin de l’arrosage automatique : Ici, « seul le raisonnement est nécessairement automatique. »

En fait, pour instruire son procès à charge, manifestement cette accusatrice là [Valérie Rouvière, l’enquêtrice d’Envoyé Spécial] s’est simplement contentée de consulter la compil des œuvres de Cécile Descubes, sa consoeur de Fr3 Limousin, et a contacté les témoins à charge qui y tiennent la vedette. » On perçoit bien la mécanique médiatique, pas soucieuse pour un sou de la réalité de terrain, des implications de ses accusations ou de la vie et de la survie d’agriculteurs familiaux. Car s’il y a bien une industrie dans cette histoire, c’est bien l’industrie médiatique !

Une nouvelle fois la lecture de l’intégralité de l’article de Daniel Sauvaitre vaut la peine.

Dans un 3° épisode, Daniel Sauvaitre se demandera quelle est la part des mensonges et du montage à propos « du nombre des traitements en verger de pommier, de la dérive des embruns de la pulvérisation sur l’habitat des riverains, de la sécurité des salariés dans le verger et des effets néfastes sur la santé de la population »

 


[1] Association Nationales des producteurs de Pommes et Poires