Sous le titre « Cancer, pesticides, maladies professionnelles, parlons en… vraiment ! », le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France (CSLFLF) publie une monographie s’appuyant sur plusieurs études officielles récentes : les agriculteurs ont une espérance de vie plus longue, ils souffrent moins de cancers, leurs principaux problèmes sont les accidents avec les animaux et les machines et les troubles musculo-squelettiques.
Voir le communiqué de presse et la monographie complète du CSLFLF
A écouter les médias et les réseaux sociaux, les pesticides sont la principale cause de maladies professionnelles agricoles : « Il y aurait une « omerta » sur les pesticides. Ils constitueraient un scandale tenu secret. Un scandale aussi grand que celui de l’amiante ».
S’appuyant sur des études officielles et rigoureuses, le CSLFLF découvre une tout autre réalité :
Les agriculteurs ont une espérance de vie plus longue que la moyenne des français. Alors même que leurs conditions de travail sont plus éprouvantes « se traduisant par un nombre important d’années avec des limitations fonctionnelles »
Les agriculteurs décèdent significativement moins de cancers. L’incidence des cancers est également plus faible chez les agriculteurs, à l’exception du myélome multiple et plasmocytome pour l’homme et du mélanome pour la femme.
Les animaux et le matériel agricole sont les premières causes d’accidents du travail et de maladies professionnelles chez les agriculteurs. Et ils sont en diminution.
Les troubles musculo-squelettiques représentent 9 cas de maladies professionnelles sur 10 chez les agriculteurs.
Le CSLFLF conclut : « La médiatisation ces dernières années des dangers potentiels des pesticides fait que les professionnels agricoles sont particulièrement incités à déclarer ce type de symptômes… sans aucune explosion des cas pour le moment ! Rien dans les rapports officiels, ni dans l‘ensemble des expertises citées précédemment ne permet donc de faire une analogie ou une transposition avec le dossier de l’amiante, comme certains le font rapidement. Faut-il pour autant ″évacuer le problème″ ? Bien sûr que non. La bonne maîtrise des solutions phytopharmaceutiques doit nous amener à être toujours plus responsables. Nous demandons que le débat s’établisse sur des bases rationnelles et rigoureuses. Faut-il le rappeler, nous sommes les premiers concernés. Focaliser l’attention uniquement sur les pesticides, c’est méconnaître les vrais problèmes de santé en agriculture. C’est finalement ne pas se soucier de la santé même des agriculteurs ! »
Quelques médias ont repris l’information : La France Agricole, MonViti, Pourquoi Docteur.