Suite au rapport empoisonné de Greenpeace (voir ici et ici), les producteurs de l’ANPP (association nationale pommes poires) sont plus que jamais mobilisés et proposent visite et explication à l’ONG. Mais Greenpeace ne fait que chercher l’affrontement.
L’ANPP a demandé officiellement à Greenpeace d’enlever l’expression « pommes empoisonnées » du titre de son rapport. En effet, même sans aller sur le fond, pas une seule analyse du rapport ne porte sur des pommes.
Greenpeace, par un communiqué de presse, a refusé, car « modifier son titre ne changera rien aux résultats des tests présentés dans cette publication. Et cela ne changera rien, non plus, à l’incapacité actuelle de notre agriculture à se débarrasser de son addiction aux pesticides chimiques de synthèse. »
Parallèlement, l’ANPP a rappelé que la plupart des actions préconisées par Greenpeace sont déjà mises en place par les producteurs français : confusion sexuelle pour lutter contre le ver de la pomme, jachère fleurie pour favoriser la présence d’auxiliaires, etc. L’ANPP a invité Greenpeace à se rendre compte sur place à l’occasion de sa journée annuelle de visites des essais à la station expérimentale de La Morinière, qui explore continuellement de nouvelles pistes d’amélioration de la production dans le respect de l’environnement. Greenpeace n’a pas daigné répondre…
Plusieurs médias rendent compte de la situation
La France Agricole, sous le titre « Pommes-Poires/Phytos « on n’a rien à cacher » (ANPP) » » cite Daniel Sauvaitre : « Nous regrettons que les membres de Greenpeace n’aient pas répondu à notre invitation » et mentionne les actions mises en place par les producteurs.
Sous le titre « La bataille médiatique sur la pomme ne fait que commencer », FLD, revue professionnelle de la filière fruits et légumes, met en évidence que, loin de décourager les producteurs, l’attaque de Greenpeace les galvanise. « Nous avons tous redressé la tête. Nous avons gagné une bataille au sein de la profession en interne et parmi les acteurs les plus proches. Mais la bataille médiatique ne fait que commencer. Greeenpeace nous donne une opportunité. » dit un producteur. « Je suis confiant. […] Ouvrons davantage nos vergers. L’impact est important tant auprès des médias qu’auprès du consommateur qui visite l’exploitation » répond Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP.
Dans « Cueille aujourd’hui les pommes de demain ! », La Nouvelle République, rendant compte de la journée de La Morinière, donne quelques exemples de pratiques en expérimentation pour un meilleur respect de l’environnement : cabanes pour abeilles sauvages, pilotage de l’irrigation par smartphone relié à des sondes, …
Greenpeace communique, accuse, salit et joue l’affrontement. Pour eux, peu importe les dégâts occasionnés, peu importe les faits, peu importe les producteurs ancrés dans leur territoire, peu importe les humains.
Pendant ce temps, les producteurs protègent les pollinisateurs, les auxiliaires et les mésanges, réduisent les impacts environnementaux, travaillent, cherchent… et produisent des pommes.
Deux mondes.