En incluant le terme « pommes empoisonnées » dans le titre de son rapport alors que le contenu de son rapport n’évoquait aucune analyse sur les pommes, le Greenpeace français a fait un bon coup de communication. Mais cela pourrait se retourner contre lui.
Sous le titre « Pour qu’un titre en prenne pour son grade Ou quand ma pomme empoisonne Greenpeace. », Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP détaille les actions mises en œuvre par les arboriculteurs.
Le titre provocateur du Greenpeace français est sans doute une des causes du succès de leur campagne dans les médias : « certains journalistes [ont pris] quelques libertés avec la vérité scientifique à laquelle d’ailleurs pas grand monde ne s’intéresse. Et tant pis pour les dommages collatéraux dont sont victimes les travailleurs de la terre. »
« Le métier de paysan devient vraiment très dur ces temps-ci », soutient D Sauvaitre : « les excès d’eau, la sécheresse, le gel, la canicule, la grêle, les maladies, les ravageurs gros et petits […] les intempéries administratives et réglementaires […]Mais ces temps-ci, il faut en plus se cogner un autre type de parasitisme issue du « marketing de la peur » si bien décrit par Serge Michel. »
Comme les producteurs n’ont pas de « traitement de choc », et qu’il n’est « pas question quand même de trop courber la tête », l’ANPP a fait une demande insistante auprès de Greenpeace pour qu’il modifie son titre. Greenpeace a « joué les verts effarouchés » et maintiennent « leur sale titre ». Mais le juge a accepté une assignation en référé.
Suite à la rentrée…
Sur le fond, rien n’est gagné judiciairement parlant. Mais on voit ici l’importance que les producteurs ne se laissent plus dénigrer sans réagir : Cela donne une certaine audience au point de vue des producteurs et limite, en partie au moins, la tentation d’autres attaques aussi grossièrement mensongères.
PS : Au passage, Daniel Sauvaitre nous « conseille vivement de réécouter l’Esprit public diffusé hier [le 5 juillet 2015] sur France Culture. L’invité du jour était Gerald Bronner et le thème, « la société des interdits » ». Nous ne pouvons que souscrire à cette invitation.