ConsoGlobe, site consumériste grand public, publie une liste de « 18 animaux pour lutter contre les ravageurs au jardin ». Des informations souvent anecdotiques, voire non pertinentes, mais certaines sont intéressantes.
L’article est plein de confusions et d’imprécisions dans les termes, en particulier lorsqu’il se plie aux idées reçues de notre temps.
Parmi les 18 animaux retenus, certains sont décrits de façon beaucoup trop imprécise ou générique.
Certaines guêpes sont effectivement utiles. Spécialement certaines micro-guêpes qui sont des « parasitoïdes » (qui pondent leurs œufs dans les larves des insectes ou dans l’insecte lui-même). Encore faudrait-il spécifier lesquelles : aphelinus, aphidius, praons, trichogrammes, etc.
Pire encore, il est anormal de parler des papillons comme utiles en ne mentionnant pas les dégâts importants occasionnés par certaines chenilles (nom générique des larves de papillon) particulières. Par exemple la piéride du chou dont la chenille dévore les feuilles de toutes les crucifères : navet, radis, choux…
Mais certains méritent l’attention des jardiniers amateurs :
On citera en particulier : La chrysope, la coccinelle, les abeilles (qui n’aident pas que le jardin bio !), le syrphe, le carabe ou encore le staphylin.
La mention des hérissons, des crapauds, des lézards, des chauves-souris, des araignées, etc. n’a pas d’utilité opérationnelle réelle, mais a le mérite de réconcilier les jardiniers avec la faune ordinaire des campagnes.
Les agriculteurs et les techniciens souriront de tout cela. Ce sera sans doute là la seule utilité de cet article pour eux.
Cependant, l’idée de faire connaitre au grand public quelques auxiliaires naturels utiles, et connus des agriculteurs, est louable.