Sous ce titre, l’INRA met en ligne le résumé d’une présentation de Charles Descoins, chercheur honoraire à l’INRA et membre de l’Académie d’Agriculture de France.
La présentation complète pour l’Académie date de 2013 et a pour titre « La protection phytosanitaire des cultures : un facteur essentiel pour satisfaire les besoins alimentaires ou énergétiques d’une population mondiale en constante augmentation »
L’article, équilibré, met en évidence la complexité de la question de la protection phytosanitaire et bat en brèche des idées reçues.
C Descoins y montre à la fois la complémentarité entre la lutte chimique de synthèse et le biocontrôle, les perspectives de recherche de nouvelles molécules, et le développement des bioproduits.
« La lutte chimique reste prépondérante, mais les industriels de l’agrochimie investissent de plus en plus dans le secteur des semences et des biotechnologies, en particulier PGM. Ils s’intéressent aussi aux bioproduits. Les bioproduits sont appelés à se développer. […] Phéromones, éliciteurs ou organismes de lutte biologique (bactéries, virus, champignons, insectes) auront peut-être dans l’avenir moins de mal à s’imposer sur le marché que la toxine de Bacillus thuringiensis qui a mis plus d’un siècle pour y parvenir ! »
Soulignons un passage très clair contre une idée reçue très répandue : « Chimique/biologique : une frontière artificielle : La chimie de synthèse génère de nouvelles molécules en copiant les molécules naturelles, telles que les éliciteurs, en s’inspirant de leur structure tridimensionnelle. »
Sommaire de l’article complet :
– Le contexte
– Le marché du phytosanitaire
– Peut-on se passer d’une protection phytosanitaire des cultures ?
– Quels seront les produits phytopharmaceutiques de demain ?
– Comment trouver de nouvelles matières actives phytopharmaceutiques ?
– Y a-t-il une limite à la découverte de nouvelles molécules ?
– Une réglementation de plus en plus exigeante
– La révision des matières actives anciennes ; avantages et inconvénients
– Les risques liés à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques
– Le rôle des experts
– Les méthodes alternatives en protection des cultures
– L’utilisation des biopesticides est-elle sans risques ?
– Les PGM, une nouvelle stratégie de protection des cultures
– En guise de conclusion
– Remerciements
– Bibliographie