« Fatigué des difficultés de son activité, un maraîcher vend son exploitation », court reportage vidéo mis en ligne par France 3, est avant tout un témoignage émouvant et plein de vérité.
70 h par semaine pour avoir à peine un SMIC : Non, la vie d’un maraîcher bio en vente directe n’est pas un long fleuve tranquille.
En aucun cas, il ne s’agit de mettre le haro sur le bio et (ou) la vente directe. Les difficultés économiques peuvent tout aussi bien frapper des producteurs en « conventionnel ». Ces difficultés prennent des formes très différentes selon les productions, les modalités de mise en marché, les structures d’exploitation, les régions, etc.
Simplement, ce reportage constitue de fait un démenti flagrant à la vision idyllique des agricultures alternatives, habituelle dans les médias.
L’agriculture bio et (ou) la vente directe peuvent être une solution pour certains producteurs dans certaines situations. Mais :
1) Ce n’est pas toujours pas toujours et pas aussi simplement une solution économiquement viable.
2) Que ce soit une solution généralisable doit au moins faire l’objet d’un débat. Ce que ne font généralement pas les médias….