Dans un communiqué de presse, l’UPJ(1), à l’occasion de la COP21 (pourquoi pas !), met en garde l’opinion contre la menace qui pèse sur les végétaux. Guillaume Roth, son président, « rappelle que la loi de Transition Energétique prévoit la suppression des produits phytosanitaires issus de la chimie de synthèse pour les collectivités dès 2017 et à partir de 2019 pour les particuliers. Quel en est le risque ? Favoriser la désertification des espaces urbains en faisant disparaître des espèces de végétaux vulnérables aux bio-agresseurs : maladies et ravageurs. Grande sera la tentation de céder au nouveau concept des « jardins minéraux ». »
Or les végétaux dans les villes « refroidissent et dépolluent ». L’affirmation de l’UPJ s’appuie sur les écrits du Jean-Marie Pelt, Professeur et environnementaliste, dans la brochure Les jardiniers se mobilisent pour le climat, éditée par l’association Pacte pour le Jardin à l’occasion de la COP21.
« Engagée pour un jardinage responsable et respectueux de l’environnement, [l’UPJ] rappelle que la France applique la directive européenne(2) de la manière la plus coercitive qui soit. Contrairement aux autres états membres, qui mettent en œuvre une politique d’utilisation durable, les parlementaires français ont voté une loi visant à aboutir au « zéro phyto » à des échéances si courtes qu’elles ne laissent pas le temps de mettre en place des alternatives appropriées. »
Il faut 10 ans pour créer un nouveau produit adapté. La loi française équivaut à condamner de nombreuses espèces végétales dans les villes, « notamment pour le buis, les platanes, les frênes, etc. »
G Roth conclut : « Nos villes sont de plus en plus polluées et embouteillées. La COP 21 est un évènement clef pour tenter de réduire l’impact collectif sur le climat. Mais, en supprimant les produits qui aident au développement des plantes et des arbres sains, les parlementaires ont voté la dégradation des conditions de vie des urbains, qui apprécient les espaces publics et jardins. Véritables poumons dépolluants, ils offrent des sas de détente et de loisirs tout en améliorant la santé des citadins au quotidien. »
Le Figaro a repris l’information sous le titre :« «Zéro pesticide» en ville: les entreprises ne sont pas prêtes « les alternatives naturelles aux produits phytosanitaires n’existent pas toujours » »
[1] Union des entreprises pour la Protection des Jardins et des Espaces Publics
[2] Directive 2009/128, dite « utilisation durable » des produits phytosanitaires dont le premier article instaure un cadre pour parvenir à une utilisation compatible avec le développement durable, en réduisant les effets sur la santé humaine et l’environnement tout en encourageant les méthodes alternatives