Les CEPP sont une pièce essentielle du plan Ecophyto 2. Les défenseurs des CEPP les comparent aux Certificats d’Economie d’Energie (CEE) qui fonctionnent tant bien que mal.
Le plan Ecophyto vise toujours la réduction de l’utilisation des pesticides en volume. Même si la réduction des volumes peut être un indicateur sur le long terme, elle n’a pas de signification en tant que telle. Ecophyto devrait viser à la réduction des impacts et se donner des objectifs concrets à ce propos. Voir la proposition de la profession agricole à ce sujet.
La FNA[1] a publié « Ecophyto 2, Non à l’écologie punitive, non aux CEPP, oui aux bonnes pratiques positives », une plaquette dans laquelle il explique publiquement leur position « pour réussir Ecophyto. » La France Agricole en rend compte sous le titre « Une plaquette à charge contre les CEPP (FNA) »
En février 2015, dans une tribune sur la France Agricole, Daniel Sauvaitre, président de l’ANPP (producteurs de pommes), « Ecophyto 2 : pourquoi les certificats d’économie vont faire plouf ». Il y dénonce la complexité et l’inanité du concept même de CEPP, mais aussi le fait qu’ils s’appuient sur des « jetons de Nodu –indicateur bâtard né d’Ecophyto1 » et l’inflation réglementaire de la France qui n’a « toujours pas trouvé le remède à la croissance anarchique de ses lois, de ses normes et de ses règlements »
Il avait également fait une critique plus détaillée sur son blog, que nous avions relatée ici. Il y dénonçait « la « servitude volontaire » qui caractérise la construction des interdépendances de notre société à l’Etat, l’abandon de la liberté, conduit le pays à la catastrophe quand le dirigeant politique fixe un mauvais cap. »
Pour aller plus loin :
« « Monsieur le ministre, vous insultez les coopératives » »
« Pesticides, CEPP, Ecophyto : « les 6 idées reçues de Stéphane Le Foll » (FNA) »
« Ecophyto et les CEPP critiqués sur le fond. »
« De vrais indicateurs pour ecophyto 2 ? »
[1] Fédération du Négoce Agricole