Elie Arié, sur son blog lié à l’hebdomadaire Marianne, publie « Climat, OGM, énergies, nutrition : vrais enjeux, fausses alarmes », article de Jean de Kervasdoué.
Dans une langue claire, simple et percutante, Kervasdoué souligne l’importance de la méthode scientifique pour prendre de bonnes décisions et s’alarme : « La raison n’a pas capitulé, mais elle est submergée par l’émotion, au point qu’on pourrait croire que c’est elle, désormais, qui gouverne notre vivre ensemble. Sous son influence, nous en revenons à une totale confusion des ordres quand, par exemple, le Parlement en vient à voter des lois mémorielles (son rôle n’est pas de se substituer aux historiens) ou des lois scientifiques (sur la pollution atmosphérique, les néonicotinoïdes, etc.) or la légitimité démocratique ne donne, que je sache, aucune compétence scientifique ! Si les académies sont légitimes pour trancher ces controverses, ce n’est pas le cas du Parlement. »
Jean de Kervasdoué n’est pas « scientiste ». Mais il constate : « nous sommes aujourd’hui noyés, par des flots d’émotion dont nous ne pouvons rien faire sinon, précisément, nous émouvoir et nous émouvoir encore, sans analyser, sans comprendre. »
Il développe plusieurs exemples où la science pourtant plus éclairante est délaissée au profit d’un discours d’émotion, de peur, de « déraison ».
Le « refrain de la « bonne » nature », nous dit-il, « est ancien et remonte à Rousseau, lequel s’est trompé sur tout. L’histoire de l’humanité est, depuis ses débuts, un combat contre la nature qui ne nous attendait pas. C’est précisément parce que l’homme s’est affranchi de l’asservissement de cette nature qu’il a été en mesure d’édifier des civilisations
Il en appelle à la « notion du rapport coût-bénéfice » pour évaluer les situations sanitaires et d’une façon générale à ne pas confondre les ordres : Il faut donner rien que sa place mais toute sa place à la science. Cela permettrait à toute la société, au lieu de se laisser envahir par les émotions, de fixer les vraies priorités.
La lecture de l’intégralité de l’article vaut le détour.