Sous ce titre, EcophytoPIC, portail gouvernemental, publie une liste quasi-exhaustive des sites des initiatives de différents pays en matière de protection intégrée des cultures. Sont principalement mentionnées les initiatives des Etats membres de l’UE dans le cadre de la directive Utilisation Durable des pesticides (2009/128/EC). Autrement dit les actions engagées dans les Plans d’Actions Nationaux (PAN), analogues à Ecophyto en France.
Une telle liste est intéressante. Avec une limite cependant : Malgré un bref résumé qui permet d’avoir un aperçu en français du contenu des sites mentionnés, les sites sont en langues nationales (comme le site Ecophyto l’est en français) : allemand, tchèque, croate…
La liste comprend également :
– Le site d’Endure (in English), programme européen de diffusion de l’information sur la protection des cultures.
– Une initiative québecoise : Pôle d’excellence en Lutte Intégrée. C’est un peu loin de l’Europe, mais cela a l’avantage d’être en français.
– Mais surtout : un site émanant de la Commission Européenne regroupant tous les Plans d’Action Nationaux (in English). Ceci permet de se rendre compte de différences importantes entre les Etats Membres. De fait, contrairement à Ecophyto, la quasi-totalité des PAN n’ont pas d’objectifs chiffrés de réduction des volumes d’utilisation des pesticides. Leurs objectifs sont une réduction des risques et l’amélioration d’indicateurs d’utilisation maîtrisée. Nous avions déjà rendu compte d’une réunion du groupe phyto de Copa-Cogeca sur ce point en 2015 dans « Directive Utilisation Durable : Les plans d’actions nationaux (PAN) dans l’UE » (identifiant et mot de passe nécessaires).
A noter également, que l’Allemagne, la Lithuanie et la Pologne donnent dans le cadre de leur PAN, des objectifs à remplir par le gouvernement pour résoudre les usages orphelins !
Il pourrait être utile que la France prenne modèle sur les autres Etats Membres de l’UE, et soit un peu plus pragmatique. Les objectifs de la réglementation européenne sont bien en priorité la réduction des risques, l’harmonisation des conditions d’utilisation dans les Etats Membres, et la résolution de la question des usages mineurs.