Les insectes envahissants coûteraient au moins 69 milliards d’euros à l’économie mondiale. Tel est le résultat d’une étude française (in English) publiée dans la revue scientifique Nature Communications.
Les seuls insectes pris en compte dans cette étude sont les 81 insectes envahissants répertoriés dans la base de données de UICN. Parmi ceux-ci : la teigne des choux, le longicorne asiatique, Aedes aegypti et Aedes albopictus (deux moustiques porteurs de maladies humaines).
L’étude s’appuie sur plus de 700 études scientifiques, principalement états-uniennes. Si l’on extrapole pour étendre à l’ensemble du monde, les dégâts pourraient se monter à 270 milliards d’euros. Sans compter les dégâts des insectes répertoriés ou non, ne faisant l’objet d’aucune étude économique.
Les chercheurs attribuent ces invasions et leurs dégâts au réchauffement climatique, aux densités croissantes de population humaine et au développement des échanges commerciaux au niveau mondial. Pour limiter les pertes, ils préconisent une surveillance accrue, des mesures de confinement renforcées et l’information du public.
Plusieurs médias ont rendu compte de cette étude :
– « Les insectes envahissants, une catastrophe économique » (Le Monde)
– « Les insectes envahissants rongent l’économie » (Journal de l’Environnement)
Cette étude n’aborde que les dégâts causés par les insectes envahissants, implantés récemment dans une région du monde. Il est clair que les dégâts des insectes indigènes sont ecore beaucoup plus importants.
Cette étude est l’occasion pour nous de rappeler une bande dessinée sarcastique, élaborée par l’ECPA (industries phytosanitaires) en 2008, lors de la préparation du règlement 1107/2009. Du « point de vue des insectes », l’affaiblissement de la protection phytosanitaire dans l’UE, du fait des « critères d’exclusion » est une aubaine…