Après notre publication de « Contre le charançon rouge du palmier : volonté, organisation, pragmatisme », Hervé Pietra, président de l’Association Sauvons Nos Palmiers, nous a fait parvenir la contribution suivante, que nous publions ici en tant que tribune libre.
« Comme prévu, après ceux du Var, les palmiers des Alpes-Maritimes sont désormais durement frappés par le charançon rouge et le papillon Paysandisia. Le parti pris 100 % bio de la plupart des responsables espaces verts et des politiques de ce département démontre à l’évidence son incapacité à contenir le phénomène.
Le nouveau président de la région PACA vient de faire de la défense des palmiers un objectif prioritaire de sa politique environnementale… enfin.
Notre association qui milite depuis 2012 pour que la lutte s’organise au niveau régional ne peut que se féliciter de cette décision, d’autant qu’il existe un comité de pilotage charançon rouge PACA qui a été créé par arrêté ministériel du 9 décembre 2013.
II est présidé par le préfet de région. Ainsi, la volonté politique du président de région pourra s’appuyer sur cette structure dans laquelle tous les intervenants et tous les intérêts publics ou privés du végétal et de l’ornemental sont représentés.
Ce comité se doit aussi de canaliser toutes les initiatives qui quelquefois se font jour et peuvent donner l’impression d’un manque de coordination.
En ce qui concerne les propriétaires privés de palmiers ils sont représentés par notre association aux côtés de l’association des « Fous de Palmiers ».
Il convient maintenant de définir un plan de lutte intégrée comportant tous les volets : connaissance et suivi de l’infestation, obligation généralisée de lutte préventive et curative, mise en place d’une stratégie massive de piégeage, promotion des nouveaux outils de détection et des opérations curatives, gestion des déchets, aide substantielle à l’innovation concernant les alternatives aux solutions phyto (rien de nouveau depuis 10 ans sur le sujet !!).
En ce qui concerne la stratégie de traitement dans la mesure où dans l’attente des progrès de la recherche de véritables alternatives bio, le seul traitement opérationnel, pour les palmiers adultes, est celui de la molécule « émamectine benzoate » mise en œuvre par endothérapie par une firme détenant un monopole, concrétisé par la signature d’un protocole unique entre la firme et la Région qui encadrera et tracera les prestations pour tous les propriétaires sur la base d’un barème unique, éventuellement dégressif.
Nous recommandons que cette nouvelle politique puisse être largement connue et diffusée au grand public. Notre association qui pense avoir fait ses preuves en matière de communication pourrait se voir confier une mission spéciale par ce comité de pilotage. »
Hervé Pietra, président de l’Association Sauvons Nos Palmiers