Des chercheurs universitaires américains, en modifiant trois gènes dans des plants de tabac, sont parvenus à améliorer le rendement de la photosynthèse de plants de tabac de l’ordre de 15%. Beaucoup d’espèces végétales cultivées pourraient bénéficier de cette avancée-clef : Du riz, du maïs, du blé, du soja, etc. plus vigoureux et plus productifs pour nourrir une population mondiale croissante.
La photosynthèse effectuée par les plantes consiste à utiliser l’énergie lumineuse pour transformer le CO2 (gaz carbonique) de l’atmosphère en biomasse. Un bon rendement de la photosynthèse est une condition indispensable pour des plantes saines, vigoureuses et productives.
Quand le soleil donne toute sa puissance, les plantes se protègent contre l’excès de chaleur par un mécanisme moléculaire rapidement mis en place. Mais lorsque l’intensité lumineuse est moindre (nuage, ombre des autres plantes et autres feuilles, angle d’éclairage…), ce mécanisme est lent à se désactiver. La modification génétique effectuée par les chercheurs permet d’accélérer ce temps de récupération.
Selon le type de plantes, les conditions climatiques (ensoleillement, température, etc.), l’accroissement de production pourrait varier de 14% à 20%.
Explications en français dans « Une manipulation génétique de la photosynthèse dope le rendement » (La France Agricole)
Vidéo explicative (in English) de l’AAAS (American Association for the Advancement of Science). Bien qu’en anglais, cette vidéo est suffisamment visuelle et pédagogique pour intéresser les allergiques à la langue de Shakespeare.
Pour nourrir le monde, c’est bien devant qu’il faut regarder, et pas derrière.
Pour aller plus loin :
« Des scientifiques ajustent la photosynthèse pour accroitre les rendements des récoltes » (in English) (Phys.org)
« Percée génétique : les cultures utilisent mieux la lumière solaire pour pousser » (in English) (BBC News)
« Cette percée scientifique pourrait changer complètement le processus de production mondiale de la nourriture » (in English) (Munchies.vice.com)