Sous ce titre, en 2003, dans la revue Ecologie et Politique n°27, Christine César, socio-anthropologue, détaille l’histoire et les origines politiques de l’agriculture biologique.
Elle analyse « comment le produit « bio » a pu soutenir différents discours idéologiques (de droite puis de gauche) et comment de mêmes éléments ont été conjugués à l’inverse. »
Elle s’attache surtout à la première période où « la représentation de la nature est convoquée pour imposer une idéologie de l’ordre et elle peut alors nourrir une pensée d’extrême-droite. »
La nature fondamentale du bio repose sur trois mécanismes constants : « la dénonciation du matérialisme productiviste, la mythisation du passé et l’essentialisme attribué à la Nature. » Ces trois mécanismes ont d’abord été mis en œuvre par l’extrême-droite. Même si ceci paraitra sans doute incongru à nombre d’acteurs actuels du bio qui se pensent « à gauche » de l’échiquier politique…
A lire par toute personne intéressée par le bio, ses motivations et son histoire.