IBMA, association des fabricants produits de biocontrôle, a intitulé son colloque 2017 : « Une nouvelle culture », insistant ainsi sur l’innovation et la formation. Quatre tables rondes, des vidéos, une conclusion par Stéphane Le Foll en vidéo dans une après-midi bien remplie. De quoi faire le point sur le biocontrôle par leurs acteurs : ses réalités « terrain », ses réussites et perspectives, les leçons à tirer de ses pratiques « pour aller de l’avant et vivre ses propres success stories ? »
Les thèmes des tables rondes :
Les céréales et oléo-protéagineux
L’arboriculture fruitière
Les légumes (sous serre et plein champ)
Les JEVI (Jardins, Espaces Verts et Infrastructures)
Chacune des tables rondes a fait part de ses propres expériences, perspectives, limites et attentes. Les principales difficultés concernent le désherbage en grandes cultures et l’évolution réglementaire trop rapide (zéro-pesticides de synthèse depuis le 1°janvier 2017) en JEVI. La protection contre les attaques fongiques a connu des avancées récentes significatives.
Les représentants d’IBMA ont tous insisté sur l’offre de formation et les innovations en cours.
Dans « À la recherche de solutions en grandes cultures », La France Agricole a rendu compte du colloque d’IBMA, soulignant la croissance forte du marché du biocontrôle, malgré l’offre « très inégale entre les différents secteurs agricoles. […] Efficacité, prix, simplicité d’utilisation… Les demandes sont précises de la part des agriculteurs. Mais les résultats manquent. […] Une dizaine de produits sont dans les tuyaux, en attente d’homologation ».
Dans « Le biocontrôle représente 4 pour 100 du marché en 2016 », wikiagri insiste sur la demande forte de la société, les avancées réglementaires en cours, et l’offre de formation par l’Académie du biocontrôle.
Le contexte scientifique, technique, sociétal et réglementaire est favorable au développement du biocontrôle, qui a sa place dans toutes les productions agricoles, en articulation avec les autres techniques agronomiques : choix variétaux, rotations, méthodes préventives, mécaniques, auxiliaires naturels et moyens conventionnels alias « pesticides » de synthèse. Il faut prendre garde à ne pas faire de surpromesses concernant le biocontrôle. C’est bien l’intégration de toutes les méthodes, en visant l’amélioration de la balance bénéfices/risques, qui est l’avenir de l’agriculture.
