Sous ce titre, dans La Tribune, Gérard Kafadaroff, ingénieur agro, fondateur de l’AFBV[1], montre comment « La peur alimentaire du consommateur nourrie par les risques supposés soulevés par certains groupes écologistes est maintenant entretenue par le marketing des grands groupes de distribution au mépris des études et avis des grandes agences sanitaires »
Il donne les exemples de la démarche de 2010 du « sans OGM » de Carrefour, et surtout de celle de 2017 de SystèmeU visant l’éradication de « 90 substances controversées ». A leur propos, il pose la question : « Soucieux de la santé de leurs clients, arrêteront-ils la vente de boissons alcoolisées ? De marque U ou pas, ne sont-elles pas responsables de 45 000 décès par an en France, deuxième cause de mortalité ? »
Il faut également prendre en compte le poids considérable de la grande distribution : « . Les six plus grandes enseignes (Carrefour, Auchan, Casino, Leclerc, Intermarché, Système U) représentaient en 2015 près de 300 milliards d’euros. Le seul groupe Carrefour avec 86 milliards d’euros de chiffre d’affaires est 6 fois plus important que celui de Monsanto, constant bouc émissaire du lobby écolo. »
Et il souligne le danger de telles démarches pour la société toute entière et leur caractère paranoïaque. Et conclut « L’opération Système U est une illustration nouvelle de l’entrée dans « l’ère post-vérité où les faits objectifs ont moins d’influence pour modeler l’opinion publique que les appels à l’émotion et aux opinions personnelles, selon la définition qu’en donne le dictionnaire d’Oxford ! Un état de « post-vérité », une société de désinformation, bien peu compatibles avec la démocratie ! »
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[1] Association Française des Biotechnologies Végétales