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Pas de pitié pour les fleurs bleues… de l’orobanche tueuse de colza

10 mai 2017

De belles petites fleurs bleues au pied des colza… C’est l’orobanche, plante parasite, très prolifique et très agressive. Seule une combinaison de moyens permet d’éviter le désastre agronomique. Un exemple parfait de la nécessité d’une protection des plantes intégrée.

L’orobanche, plante parasite

L’orobanche, comme toutes les plantes parasites, est une plante sans chlorophylle entièrement dépendante des nutriments de la plante parasitée. Elle peut parasiter de nombreuses espèces. En France, pour l’instant, les cultures de colza de Charente-Maritime sont les principales victimes de l’orobanche rameuse.

Voir le tweet de Thierry Corre, responsable agronomie de la Coopérative Terre Atlantique Voir article Wikipedia

La protection intégrée, la seule efficace

L’orobanche est très prolifique (100 000 à 1 000 000 de graines par pied !) et s’adapte à toutes situations de température et hygrométrie. On ne peut donc pas en venir à bout par du travail du sol. De plus, il n’existe pas de désherbant sélectif.

Seule une combinaison de moyens permet de minimiser sa propagation et son impact :
– Eviter les semis précoces
– Nettoyer les outils de travail du sol en sortant d’une parcelle infestée
– Utiliser des semences certifiées (pures et indemnes de graines d’orobanche)
– Soigner les désherbages sur les autres cultures (des mauvaises herbes sont également parasitées et peuvent contribuer à la multiplication de l’orobanche)
– Désherbage chimique total des parcelles les plus infectées avant montée en graines de l’orobanche
– Réduire la densité (des plantes plus vigoureuses sont plus résistantes)
– Utiliser des variétés tolérantes
Maïsadour-semences a publié un dossier orobanche très complet : description, répartition géographique, stratégies de lutte, liens scientifiques. A ne pas manquer pour ceux qui veulent aller plus loin.

La protection des cultures contre les orobanches est un exemple typique de ce que peut apporter la science agronomique débarrassée de tout préjugé. La protection intégrée nécessite de bien connaitre un ennemi des cultures, et permet d’adopter des moyens de lutte les plus efficaces et les plus respectueux de l’environnement.

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